Lorsqu’il faisait le film de sa vie depuis qu’il était à Astoria,  il devait bien admettre qu’elle ressemblait en rien à ce qu’il s’était imaginé. Il devait donner raison à son meilleur ami, néanmoins, lorsque ce dernier lui avait dit qu’il se ferait à la vie de père et que sa relation avec Jenna était loin d’être platonique. Un mariage qui n’en avait pas eu l’air pendant un temps, mais qui en avait pris le chemin par la suite. Cette fille, il l’avait dans la peau, plus qu’il ne le voulait, lui qui avait toujours fui l’engagement et tout ce que cela représentait. Le voilà alors marié, célibataire et père. Il y avait de quoi être confus. Une énième dispute au sujet de Katie les avait séparés, malgré lui, finalement, même s’il devait bien admettre n’avoir pas cherché à la retenir. Il était épuisé. Entre le tournage, sa fille, la grossesse de Jenna, ses doutes sur cette paternité, il avait eu besoin d’une pause. Et peut-être que Katie en avait profité pour se rapprocher de lui, sans doute, mais il n’y avait pas fait attention. Et puis, elle restait la mère de sa fille.

Sam était sorti faire un jogging dans la soirée, quand une silhouette avait retenu son attention. De dos, elle ressemblait en tout point à sa brunette, pas très grande, les cheveux mi-longs, la même démarche, on pouvait s’y méprendre. Son cœur s’était emballé et il s’était approché d’elle, nerveusement, mais ce fut la déception qui prit place sur son visage quand il s’aperçut qu’elle n’était pas Jenna. Une nouvelle déception. Il avait hésité à lui envoyer un message mais pour dire quoi ? Ils ne s’étaient pas vraiment quittés en bons termes… Le Heughan avait fini par rentrer chez lui, le cœur serré, d’autant qu’il se retrouvait seul ce soir, ses parents étant en ville, ils avaient souhaité garder leur petite-fille avec laquelle ils étaient sortis ce soir. Cela lui faisait toujours bizarre de ne pas avoir sa fille avec lui. Assis tout seul sur son canapé après une bonne douche, il se retrouva seul face à ses pensées, face à cette silhouette qui lui avait tant rappelé celle à qui il était toujours marié. Un mariage atypique.

Prenant son téléphone, il tomba sur un énième article qui se questionnait sur la paternité de cette enfant, puis un autre qui prêtait une relation à Jenna, tantôt avec son ex-copain Richard, tantôt avec un autre. Il savait qu’elle avait eu des contacts récemment avec Richard, et il sentit comme une pointe de jalousie le traverser. Etait-elle de retour avec lui ? Il se décida alors à prendre ses clefs et à se garer devant chez elle. Il ne fit pas attention à l’heure, trop préoccupé par ses pensées. Cependant, il se sentit bien idiot lorsqu’elle ouvrit la porte et lui demanda ce qu’il faisait ici. Que pouvait-il bien répondre à cela ? « Je… ça va ? » fut tout ce qu’il trouva à dire dans un premier temps, avant qu’il ne se racle la gorge et ne reprenne : « ça fait un petit moment qu’on ne s’est pas vus et je voulais m’assurer que tu allais bien. » mentit-il presque. « Tu sais avec tous ces articles qui sortent, on ne sait plus trop ce qu’il en est. » ajouta-t-il en roulant des yeux.

@Jenna Coleman & Sam Heughan

Ils ne s’étaient pas vus depuis quelques temps et tout ce qu’il trouva à lui dire fut un simple : “ça va”. Depuis leur séparation, il s’était imaginé plus d’une fois se retrouver face à elle, mais aucun de ses scénarii ne se ressemblaient, si ce n’était qu’à la fin ils finissaient par se pardonner mutuellement leurs mots qui les avaient tous deux blessés. Cependant, ils étaient fiers, et c’était un paramètre qui ne leur facilitait pas la tâche. Il l’observait du coin de l’oeil tandis qu’il bredouillait, incapable de trouver une phrase qui ne sonnerait pas trop mal, mais le peu qui sortait n guère ne s’avéra guère concluant. Ce qu’elle lui renvoya ne fit que renforcer sa gêne déjà bien présente. Effectivement, il était 20 heures et voilà qu’il se présentait là, à sa porte, alors qu’ils ne s’étaient pas vus depuis un moment. « Je m’excuse de te déranger à cette heure-là. Si tu veux que je parte… » proposa-t-il, laissant sa phrase en suspens, peu convaincu pourtant de vouloir partir. Cependant, il la vit s’écarter de la porte et il eut bon espoir que cela soit bon signe, même si le comportement distant de la jeune femme laissait sous-entendre le contraire.

La seule explication qu’il avait trouvée pour expliquer sa présence sur le pas de sa porte, était celle des articles qu’il avait lus. Visiblement, elle aussi semblait en avoir lu le concernant, et le ton qu'elle adoptait le mit mal à l’aise. Quel article avait-elle pu lire de son côté ? Il se surprenait lui-même à presque marcher sur des œufs, à espérer qu’un jour tout rentre dans l’ordre quand à une époque qu’il n’aurait même pas cherché à arranger les choses. Il aurait sans doute laissé la distance s'installer et laisser le temps faire son œuvre. Comme il avait pu le faire avec la mère de sa fille. Là, c’était différent. Il découvrait des sensations qu’il n’avait jamais éprouvées réellement. Le manque, l’angoisse de se retrouver seul à jamais, la peur de la voir aux bras de quelqu’un d’autre. Il se surprenait à avoir moins d’appétit et à espérer que tout s’arrange, presque désespéré et se voir ainsi lui faisait presque pitié. Depuis quand se mettait-il dans un tel état à cause d’une relation ? « Un verre d’eau suffira, merci. » répondit-il à sa proposition. Elle lui demandait quelles étaient les nouvelles et il tenta de jauger s’il y avait là une question innocente ou bien un tout autre intérêt. « Rien de plus que depuis la dernière fois qu’on s’est vus. » lui dit-il, son regard bleu se mêlant au sien. « Et de ton côté ? Comment tu vas ? Et le bébé ? » s’enquit-il. Il ne savait pas si cet enfant était le sien, et ce doute le piquait toujours. Pourtant, il voulait croire que c’était le sien, même s’ils n’avaient en rien l’air d’un couple normal. Comment offrir une stabilité à cet enfant ? A Juliet aussi, qui avait difficilement accusé le coup de ne plus voir Jenna.

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Il prit le verre d’eau qu’elle venait de lui servir, même si c’était sans doute là une manière d’occuper ses mains et de ne pas rester silencieux à attendre que le temps passe. Elle lui avait demandé quelles étaient les dernières nouvelles, et que pouvait-il répondre si ce n’était qu’en réalité, elle occupait la plupart de ses pensées, qu’une simple photo dans les magazines détournée de son contexte le mettait hors de lui, qu’il avait le coeur serré quand sa fille lui demandait où était Jenna, ou qu’elle avait dessiné quelque chose pour la jeune femme. Il ne se reconnaissait pas. Où était l’homme qui fuyait les relations trop engagées et qui fuyait à la moindre difficulté ? Toujours était-il en tous cas qu’il se sentait rassuré de voir qu’elle allait bien, et que le bébé allait bien. Lui aussi, il lui tardait de voir sa frimousse et pourtant, il n’était pas sûr que cet enfant soit le sien. Et puis, si c’était le cas, est-ce que Jenna lui laisserait une place ? « Je suis content pour toi, si tout se passe bien. » dit-il, tentant de masquer son embarras en buvant une gorgée de son verre avant de relever la tête vers sa femme. « Elle te réclame, et j’ai un certain nombre de dessins à te donner. » dit-il en faisant une légère moue. Pour autant, il ne voulait pas faire culpabiliser la jeune femme. « Mais ça va, elle va bien. » reprit-il pour la rassurer malgré tout.

Après un court silence, Jenna engagea de nouveau la conversation, cette fois-ci en s’intéressant de près à ce qui l’avait conduit devant elle à une heure si tardive. Il devait bien reconnaître une chose : elle le connaissait mieux qu’il ne le pensait, et elle savait qu’il n’était guère le genre à se pointer à sa porte pour lui demander des nouvelles seulement. L’Ecossais posa le verre d’eau devant lui, sur la table basse, se massant la nuque d’un geste nerveux. « Si, je voulais prendre de tes nouvelles et... » Il inspira. « Et tu me manques, Jenna. J’ai croisé une femme tout à l’heure qui te ressemblait et je dois avouer que ça m’a fait quelque chose. Et puis, il y a ces articles sur Richard et toi. » Il marqua une courte pause avant de poser la question tant redoutée : « Est-ce que c’est vrai, ce qu’il se raconte à votre sujet ? »

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Il resta silencieux quand elle lui annonçait qu’elle prendrait un dessin de la petite fille pour l’accrocher dans la chambre du bébé, et qu’un ami viendrait peindre la chambre. Il aurait dû être cet ami, cette personne qui viendrait l’aider à aménager la chambre de l’enfant. Le père probablement, ou un substitut, une figure parentale à laquelle s’accrocher, mais une fois encore, il avait failli. Un peu malgré lui, cette fois-ci, sa relation avec Katie étant la source de leurs conflits. Parfois, il se demandait si un jour ils pourraient avancer sans que Katie ne soit l’ombre sombre qui plane au-dessus de leur couple. Ou peut-être que leur couple était finalement voué à l’échec. Après tout, il n’avait jamais été très chanceux en amour. « Si tu as besoin d’aide, je peux t’aider… » se proposa-t-il à demi-mots, regrettant presque ces mots. Visiblement, elle semblait s’en sortir bien toute seule, sans lui. Et puis, il n’était pas très bon peintre, mais était débrouilleur et bon bricoleur, et s’il fallait apprendre à peindre, il le ferait.

Il en vint alors à donner la vraie raison de sa présence ici. Si le début de sa réponse lui donna une once d’espoir, le reste finit de l’achever. Il savait qu’elle avait raison, au fond, qu’ils devaient chacun penser à leurs enfants respectifs, et pourtant, elle n’était pas sûre qu’il n’était pas le père. « Justement, je pense à eux aussi. A cet enfant qui est peut-être le mien, et à Juliet qui s’est énormément attachée à toi. » lui dit-il, en essayant de sonder son regard. Etait-ce sa façon de le repousser parce qu’elle doutait de lui, ou parce qu’elle n’avait réellement plus de sentiments pour lui ? Quant au reste de ses interrogations, elle balaya toutes les rumeurs qui étaient sorties à son sujet, et qui sous-entendait une reprise de couple avec Richard, ou tout du moins, un rapprochement. Pouvaient-ils en vouloir à Richard ? Probablement pas. Lui, avait espéré un mariage heureux avec la jeune femme, l’avait profondément aimée, quand un autre n’avait ressenti que de l’attirance à un moment donné et s’était marié à l’actrice sur un coup de tête, parce qu’ils avaient trop bu. Un mariage peu commun, et qui fonctionnait à moitié, s’ils devaient être honnêtes. Il haussa les sourcils à sa question. « Je n’ai pas vu Katie depuis un moment. On ne fait que s’appeler, et en général, c’est surtout pour Juliet. » dit-il. « Concernant notre divorce, je ne sais pas de quoi il s’agit. Ceux qui ont diffusé cette rumeur sont bien mal informés. A moins que tu aies engagé quelque chose de ton côté ? »

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Tandis qu’il venait de proposer ses services, elle venait de le décliner, et il ne jugea pas utile de rebondir à ce sujet. Peut-être était-ce sa façon de le tenir à distance, de ne pas lui faire espérer la moindre possibilité qu’un jour les choses s’arrangent entre eux. A mesure que le temps passait, et qu’il se trouvait dans la maison de son ex-petite-amie et femme, il se rendait compte qu’ils s’éloignaient et que ses mots faisiaent en sorte de le repousser. Elle se débrouillait sans lui, faisait appel à des amis. Elle n’avait pas besoin de lui. Elle était entourée, plus que lui, visiblement. Il y avait bien Cait qui était venue passer quelques jours à Astoria, après que le tournage de la dernière saison d’Outlander avait pris fin, et si ce séjour avait changé les idées de l’Ecossais, il s’était de nouveau retrouvé seul au départ de sa meilleure amie, et avait même commencé à se demander si retourner en Ecosse n’était pas la solution à ses problèmes. Ici, il n’avait fait que compliquer sa vie plus encore. Il aurait dû suivre les pas de son meilleur ami qui avait quitté la ville après une histoire impossible qui n’avait fait que lui briser le cœur.

Ce serait mentir s’il n’avait pas déjà réfléchi à la question qu’elle venait de lui poser. Plusieurs fois, il s’était demandé s’il serait capable d’élever un enfant qui ne serait pas le sien. Pourtant, la réponse était là, sous son nez, alors que le manque de la jeune femme se faisait ressentir. Il était prêt à tout pour la reconquérir, pour ne serait-ce qu’entendre de nouveau son rire se propager dans ce loft si vide, pour ressentir de nouveau la chaleur et ce sentiment de protection quand les bras de la jeune femme l’entouraient. Il voulait offrir à Juliet un cocon de douceur et d’amour dans lequel elle pourrait s’épanouir, mais force était de constater que jusqu’à présent, il avait fait un piètre père, et avait failli à ce qu’il avait toujours souhaité pour sa fille. Au lieu de cela, il ne vivait pas avec Jenna, s’était séparée de la seule personne qui aurait pu être sécure pour la petite fille, tandis que sa mère était instable, tantôt présente et tantôt ailleurs. Il restait le seul pilier sûr sur lequel sa fille pouvait se reposer. « ça ne changerait rien. » lui assura-t-il en la regardant de ses yeux bleus si clairs en cette soirée. « Quand tu m’avais parlé de ce projet, je n’ai peut-être pas eu les meilleures réactions, mais je t’avais dit que peu importe ce que tu déciderais, je serai là. » lui rappela-t-il avant d’ajouter : « Donc me voilà. » Cependant, la véritable ombre au tableau semblait être son ex-fiancée et mère de sa fille. Il soupira, et ferma les yeux quelques secondes. Peu importait finalement ce qu’ils ressentaient, leur relation semblait vouée à l’échec parce que Katie était toujours amoureuse de lui. Parfois, il se surprenait à se demander si les choses ne seraient pas plus simples, s’il baissait les bras, et acceptait de donner à la mère de sa fille ce qu’elle voulait. Après tout, peut-être que c’était la solution et qu’il se rendrait compte qu’il était toujours amoureux d’elle ? Pourtant, il ne ressentait pas pour Katie ce qu’il ressentait en cet instant face à Jenna. « Jenna… » Il ne savait plus quoi dire, parce qu’il se rendait compte que peu importait ses mots, ces derniers ne seraient jamais suffisamment rassurants pour que la jeune femme balaie ses inquiétudes. « Je ne peux pas effacer Katie de ma vie. Je ne veux pas qu’elle soit un obstacle à notre relation mais j’ai l’impression que peu importe ce que je te dirai, Katie sera toujours un problème. Je ne veux plus de ça, Jenna. Je ne sais pas quoi faire pour te prouver qu’il n’y a que toi. C’est avec toi que j’ai envie d’être, c’est avec toi que j’ai envie de vivre et de créer quelque chose de sécure pour Juliet, pour ce bébé, mais il faut que tu le veuilles également. Concernant un éventuel divorce, ce n’est pas ce que je veux, Jenna. »

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Il avait été honnête dans sa réponse : qu’importe qu’il soit le père de cet enfant ou non, il avait promis à Jenna qu’il serait là pour elle, et c’était ce qu’il comptait faire. Il s’était longuement interrogé sur le fait de pouvoir aimer un enfant qui n’était pas le sien, et l’élevait. Son meilleur ami avait bien élevé l’enfant issu de l’adultère de sa femme et l’aimait comme le sien. D’ailleurs, il ne faisait aucune différence, alors pourquoi en serait-il autrement pour lui ? Et puis, si cela se trouvait, il s’agissait de son enfant. Pourtant, Jenna semblait douter de sa sincérité, même si elle admettait qu’il avait tenu sa promesse lorsqu’il disait qu’il serait toujours là. Ces derniers mois, il s’était fait discret, s’était mis à distance, parce qu’il pensait que c’était ce qu’elle voulait. Leurs derniers échanges n’avaient pas été tendres et Jenna tenait une certaine rancœur vis-à-vis de Katie. Comment lui en vouloir quand Katie semblait toujours lui mettre son grain de sel sans parfois le faire exprès ? « Je suis sincère, Jenna. » affirma-t-il. Il se sentait obligé de lui réaffirmer sa sincérité quant au fait qu’il serait capable d’élever l’enfant d’un autre. Enfin, malgré tout, il aurait probablement eu un peu plus de mal à l’accepter si cet enfant avait par exemple été de Richard… Tout compte fait, ne pas connaître la paternité de cet enfant valait peut-être mieux.

Quant à leur relation, elle semblait toujours aussi complexe, une ombre planant au-dessus d’eux et portant le doux nom de Katie. Jenna avait probablement raison quand elle disait que Juliet souhaiterait probablement un jour que ses parents se remettent ensemble, mais elle ne les avait jamais connus réellement amoureux. Elle avait passé le plus clair de son temps avec son père, et Jenna avait rapidement fait son apparition dans le paysage. Il ne voyait pas pourquoi sa fille réclamerait un jour que ses parents se remettent ensemble, même si cela n’était pas impossible. Toutefois, si cela venait à arriver, il savait qu’il devrait se préparer à avoir cette discussion difficile avec sa fille, et peut-être même avec l’aide de Katie, si celle-ci redevenait aussi fiable qu’avant. Il nota toutefois qu’elle parlait de ses sentiments au passé le concernant, et il sentit son coeur se fissurer lentement. Etait-elle réellement en train de dire qu’elle n’était plus amoureuse de lui ? « Je ne peux pas te promettre que Juliet n’espérera jamais que ses parents se remettent ensemble, mais tant qu’on sera clair avec elle, elle comprendra. Juliet ne m’a jamais connu avec sa mère. » lui dit-il. « Quant au divorce, ce n’est pas ce que je veux. Maintenant, si c’est ce que tu veux toi, et que tu t’es renseignée... » Il ne voulait pas divorcer, et si ses mots sortaient peut-être un peu rapidement de sa bouche, c’était parce qu’il s’agissait d’une forme de défense, cherchant à retrouver cette carapace qui l’avait toujours protégé de la souffrance que l’amour pouvait causer. Mais, cette carapace était fissurée depuis bientôt trois ans, à son grand dam, sans doute, parce qu’il ne se souvenait pas avoir tant souffert depuis sa rupture avec Katie.

@Jenna Coleman & Sam Heughan

Sam ne savait pas vraiment ce que Katie pensait à ce sujet. A dire vrai, lorsqu’ils discutaient par téléphone, et plus généralement en visio, il s’agissait avant tout d’un appel concernant Juliet. L’Ecossais évitait les sujets fâcheux et préférait que la discussion ne tourne qu’autour de leur fille. Sam savait que peu importe les mots, peu importe la distance actuelle qu’il y avait avec Katie qui n’était, à l’heure actuelle, pas encore revenue à Astoria, celle-ci serait toujours une éventuelle menace à leur bonheur dans l’esprit de Jenna. L’acteur ne savait plus vraiment ce qu’il pouvait faire pour que sa femme le croie assez amoureux d’elle pour ne pas retourner avec la mère de sa fille. Elle devait bien voir pourtant qu’il n’avait d’yeux que pour elle. Lui-même ne se reconnaissait pas. « Je ne sais pas ce que Katie pense de tout ça et à vrai dire, ça m’est égal. » lâcha-t-il en haussant les épaules. « Et ça devrait être égal également. On ne pourra jamais avancer ensemble si on craint constamment que Katie ne redébarque et tente à nouveau de me récupérer. Et quand bien même, Jenna, quand bien même elle tente, ce n’est pas à elle que je suis marié, et ce n’est pas d’elle que je rêve la nuit. » lui dit-il. Il avait tellement envie de la prendre dans ses bras, qu’ils deviennent enfin insouciants de tout, seulement d’eux, de leur couple, de Juliet et de leur future famille. Mais cela semblait être un rêve qui s’éloignait de jour en jour et qui lui paraissait si lointain désormais.

Et puis, elle lui annonça qu’elle refusait de divorcer, et Sam ne put s’empêcher de laisser échapper un soupir de soulagement. Il avait eu peur l’espace de quelques secondes qu’elle lui annonce s’être renseignée et que les papiers l’attendaient dans un coin du salon, prêts à être signés. « On est au moins d’accord sur ce point. » déclara-t-il en souriant. « Tu es sûre ? » lui demanda-t-il, malgré tout.

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