À ma naissance, ma famille vivait en Californie. Mon père est originaire de l’Arkansas. Il a tout quitté pour s’établir à San Diego, en compagnie de ma mère et de ma sœur aînée. C’est là que je suis né, le 19 novembre 1983. Mes parents se nomment Nancy Wright et Bob Driver. Je garde peu de souvenirs de mes premières années. Nous ne roulions pas sur l’or. Ma mère travaillait en tant que conseillère juridique. Mon père officiait dans une église baptise, il en était le pasteur. Mes parents appréciaient le cinéma. Nous visionnions de nombreux films en famille, essentiellement des classiques. Avec le recul, ce sont eux qui ont déclenché l’étincelle. Grâce à mes parents, j’ai acquis une solide culture cinématographique. Je m’entendais bien avec ma grande sœur, April. Elle veillait sur moi, presque trop à mon goût. Elle se prenait un peu pour ma seconde maman, au point de se montrer autoritaire. Moi, je n’étais pas très obéissant et j’adorais la rendre folle. Mes parents se disputaient beaucoup. Au début, ils essayaient de nous cacher cette tension croissante. Ma mère avait de l’amertume pour mon père. Elle rêvait de retourner à Mishawaka, sa ville natale. Elle ne parvenait pas à se faire à la Californie. En arrivant à San Diego, mon père avait promis qu’ils n’y vivraient que quelques années. Nous devions ensuite partir pour l’Indiana, à Mishawaka. Il n’arrêtait pas de remettre ce déménagement à plus tard. Il se trouvait des prétextes. C’est ce qui a scellé la fin de leur histoire. Ma mère savait qu’il ne tiendrait jamais parole.

L’année de mes sept ans, mes parents divorçaient. Ma mère a obtenu notre garde. Elle n’a rencontré aucune résistance de la part de mon père. Il ne tenait pas à se battre. Ma mère s’est installée à Mishawaka. Mes grands-parents l’épaulaient. Ils nous gardaient, lui donnaient une aide financière. Assez rapidement, ma mère s’est remariée à Rodney Wright, un autre pasteur. Ses parents l’y ont fortement encouragée. Mes grands-parents maternels appartenaient à un milieu très investi spirituellement. Leur communauté voyait le célibat de ma mère d’un mauvais œil. Plus exactement, ils désapprouvaient son divorce. Je n’aimais pas Mishawaka. C’est encore le cas, aujourd’hui. Je ne suis jamais parvenu à développer un sentiment d’appartenance pour cet endroit. Pour moi, c’est un trou paumé.  

L’adolescence, cette période charnière… Au lycée, je faisais un peu n’importe quoi. Je n’étais pas très bon. Je décrochais essentiellement des mauvaises notes, au grand désespoir de mes parents. Par hasard, j’ai découvert la troupe de théâtre de mon lycée. C’était une véritable révélation. Je ne m’inquiétais pas trop pour mon avenir. Je savais déjà ce que je voulais faire. J’adorais jouer la comédie. Ma professeur estimait que j’étais plutôt doué. À titre personnel, j’y trouvais une forme d’exutoire. J’avais beaucoup de colère en moi. Je pense que je n’étais pas très heureux. C’était peut-être juste de mon âge. Je ne m’entendais pas avec mon beau-père. Ma relation avec mère en pâtissait. Mon comportement n’aidait pas. Je ramenais des heures de colles, je rentrais tard le soir, je bricolais dans mon coin. Ma mère se faisait du mouron. Après avoir vu Fight Club de David Fincher, j’ai même créé mon propre club de combats. On se retrouvait à la nuit tombée, on se battait dans un champ. Il fallait juste ne pas viser les parties intimes. C’était vraiment stupide…

Mon diplôme en poche, je voulais intégrer une école de spectacle. Il n’y en avait qu’une qui m’intéressait vraiment. Je rêvais de rentrer à la Juilliard School. Assez bêtement, je me suis contenté de candidater chez eux. Je n’ai pas fait d’autres dossiers. J’ai été refusé à l’issue de mon audition. J’y voyais la mort de mon rêve. J’ai dû rentrer chez moi. Je ne savais plus quoi faire. J’enchainais les petits boulots. Je faisais du porte-à-porte, je promouvais des aspirateurs, je tondais la pelouse. J’ai même été télévendeur. Je détestais ma vie. Le 11 septembre 2001 a frappé. Du jour au lendemain, je me suis engagé pour mon pays. J’ai gagné la base de Camp Pendleton pour y être formé. On allait déployer mon unité en Irak, quand j’ai fait cette chute de VTT. En raison de ma blessure, les médecins jugeaient que je n’étais plus apte à servir sous les drapeaux.  J’ai été démobilisé. Une fois de plus, j’encaissais un échec. J’ignorais encore que c’était la chance de ma vie. Après ça, j’ai étudié à l’université d’Indianapolis par obligation. Il fallait bien que j’emploie mon temps à quelque chose. Un jour, j’ai décidé de retenter ma chance à la Juilliard. J’avais préparé ce monologue de Richard III, de Shakespeare. Étonnamment, ils m’ont accepté.

Je me suis installé à New York. Je vivais chez un oncle de ma mère. Je dormais dans une petite chambre. Financièrement, je connaissais quelques difficultés. J’allais en cours et je bossais à côté. Là-bas, j'ai rencontré Joanne Tucker, ma future femme. Entre nous, c’était une évidence. Elle m’a aidé à fonder mon association, Arts in the Armed Forces. Je ne suis plus militaire mais je reste engagé auprès de mes anciens collègues. Le but de l’AITAF est d’offrir des programmes artistiques gratuits aux soldats, ainsi qu’à leurs familles. Au gré des pièces, les vétérans expriment leurs ressentis.  

J’ai commencé ma carrière avec des petits rôles dans des séries policières, comme The Unusuals. Je multipliais les auditions. Je cherchais de quoi mettre du beurre dans les épinards. Je n’étais pas vraiment satisfait, je n’aimais pas beaucoup la télévision. Je rêvais surtout de cinéma. Clint Eastwood a été le premier à me donner ma chance, avec le film J. Edgar. L’année suivante, j’apparaissais dans quatre productions, notamment dans Lincoln de Steven Spielberg. J’ai fait la connaissance de Noah Baumbach, sur le tournage de Frances Ha. Notre rencontre a signé le début d’une grande amitié. Plusieurs collaborations ont suivi.  À l’époque, je peinais encore à trouver du travail. J’ai fini par me rendre à une audition pour la série Girls. J’y allais un peu la mort dans l’âme, au vu de mon désamour pour le petit écran. Je crois que je ne m’étais même pas préparé. Je suis tombé sur Lena Dunham, la créatrice. En une heure, elle me détrompait totalement. Après un essai, j’obtenais le rôle d’Adam Sackler et je révisais mon jugement.

Tout doucement, je commençais à me faire un nom. Girls marchait bien, les saisons se suivaient. Parallèlement, je continuais ma conquête du grand écran. Je décrochais des premiers rôles. Hungry Hearts, This Is Where I Leave You, While We're Young, Paterson, Silence, L'Homme qui tua Don Quichotte, autant de films qui ont contribué à me faire connaître du grand public. En cela, je dois beaucoup à Star Wars. En 2014, J.J. Abrams m’a repéré lors d’un visionnage de Girls. Le réalisateur m’a proposé le rôle de Kylo Ren, sans même me faire passer d’audition. J’ai longuement hésité avant d’accepter. Le personnage m’intéressait, je ne pouvais pas refuser un projet qui me parlait. Je savais que Star Wars bouleverserait ma vie. Je pensais m’y être préparé… Je ne m’attendais pas à un tel retentissement. L’attention médiatique me dépassait. Je suis toujours déphasé.  Star Wars vous propulse littéralement sur le devant de la scène. Je ne regrette pas cette aventure. J’ai fait de belles rencontres. Au bout de trois tournages, vous tissez des liens. C’est un peu comme une seconde famille. Le dernier épisode passe actuellement en salles. La tournée de promotion s’est achevée. J’échange régulièrement avec mes collègues, à l’exception de Daisy. La situation actuelle me chagrine. Je la connais depuis six ans. Cet éloignement me pèse. Je tiens à notre amitié. Seulement, je ne trouve pas le courage de lui parler. Les choses se compliquent de jour en jour. Le temps jette de la distance entre nous. Je ne sais pas comment deux amis en arrivent là ou peut-être que si... Il est juste plus simple de prétendre le contraire. Tout remonte à ce jour, le tournage de ladite scène. C’est là que tout a déraillé. Il n’y avait aucune ambiguïté jusque-là. Je ne parvenais plus à lui faire face, pas après ce que j’avais ressenti. L’éviter n’était pas la bonne décision. Je ne peux pas revenir en arrière.

Une page se tourne avec la fin de Star Wars. Je n’en suis pas mécontent. Je ne veux pas que l’on me parque dans une case. J’aime brouiller les pistes, céder à l’inattendue. De nouveaux projets m’attendent. Je dois bientôt tourner un nouveau film en compagnie de Matt Damon, sous la direction de Ridley Scott. La saison des Awards bat son plein. Je viens d’être nominé pour la seconde fois aux Oscars. Je ne sais pas vraiment ce qu’ils avaient dans la tête, ce jour-là. Nous verrons bien ce qu’il en ressortira. En attendant, je pose ma valise à Astoria. Elle reste à New York. Mon mariage bat de l’aile. Nous conservons les apparences depuis trop longtemps, Joanne et moi. Les sourires de façade ne suffisent plus. Quelque chose semble s’être égaré en cours de route.

Je ne suis pas le mieux placé pour parler de ma personne, je n’aime pas trop cet exercice. Cela en dit peut-être déjà long sur moi. On me décrit souvent comme quelqu’un de plutôt discret. Il est vrai que je ne tiens pas à attirer l’attention. Je préfère passer inaperçu, quand je le peux. Avec le métier que j’ai choisi, ce n’est plus vraiment possible. Je suis assez consciencieux, voire rigoureux. Je n’aime pas remettre au lendemain ce que je peux faire le jour même. Quand je joue, je me focalise sur mon rôle. Trop aux yeux de certains ! Sur un tournage, j’essaie de rester concentré sur mon personnage. Je tente de servir au mieux les films dans lesquels je joue. Je suis assez exigeant envers moi-même. Je me remets souvent en question. Je suis un bucheur. De nombreux projets m’attirent. Malheureusement, je manque de temps. Il n’y a pas que le travail dans la vie. J’aime beaucoup rire. Certaines personnes peinent à le croire, je ne me déride pas facilement en public. Il est vrai que je fais parfois la grimace, lors de mes apparitions. Je ne m’en rends pas forcément compte. Je plaisante beaucoup en privée. Je possède un sens de l'humour insoupçonné d'après mes pairs. Je ne manque pas d’énergie et il faut pouvoir m’arrêter. On dit aussi que je suis humble. Ça, je ne sais pas si c’est vrai. J‘ai un côté activiste. Je tiens à me battre pour les causes qui me tiennent à cœur, le féminisme et l’armée. Mon organisation occupe une grande part de mon temps. J’ai une grande soif d’apprendre. J’aime enrichir ma culture. Je bouquine beaucoup. Je reste quelqu’un de cérébral. Mes proches comptent énormément pour moi, ma famille, mes amis.

Physiquement, j’ai un profil atypique. Disons qu’avec mon mètre quatre-vingt-dix, on me remarque tout de suite. J’ai le teint plutôt pâle, la peau constellée de grains de beauté. Je garde toujours les cheveux mi-longs. Je préfère couvrir mes oreilles que l’on ne peut pas qualifier de petites. Il m’arrive de porter une barbe. J’ai les yeux marron clair, aux reflets mordorés. Je m’habille de façon assez classique, simple mais efficace. J’essaie de faire attention à mon apparence. J’adore le bleu, ce qui se sent dans ma garde-robe. Je mets souvent des baskets. Mes cheveux sont bruns. J’ai une carrure imposante. Je dois m’entretenir pour les besoins de certains rôle, ce qui nécessite une pratique sportive régulière.

✤ pseudo : Liv-Ruther    ✤ âge : Une vingtaine de printemps.    ✤ votre présence sur le forum : 4 à 5 jours par semaine.    ✤ pourquoi ce personnage : En une poignée de mots, quel acteur !      ✤ votre avis sur le forum : Il est tout joli.      ✤ comment avez vous connu le forum : Un peu par hasard, via un top-site.    ✤ code du règlement : Spoiler:

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