Paul était dans une profonde détresse et je ne pouvais rien dire pour Nina puisqu’elle avait simplement disparu de la circulation. Voir mes amis aussi mal me rendait triste. Pourquoi ne pouvions nous pas vivre le bonheur en même temps ? Paul avait été là pour moi lorsque c’était compliqué avec Claire et Rachael et maintenant c’est à moi d’être pour lui. Jusqu’à présent, j’essaye de faire ce que je peux. Le conseiller ? j’avoue ne toujours pas bien comprendre la dynamique qui les bousille en ce moment, il m’est assez compliqué dans donner mais j’essaye. Je ne comprend toujours pas pourquoi Paul n’a pas suivi mon conseil de prendre du recul tous les deux, de confier les enfants aux grands-parents et de partir s’éclater à deux quelques jours. Je ne sais pas si cela aurait aider au problème, mais je sais qu’il est parfaitement impossible d’avoir une conversation d’adulte avec les enfants dans les pattes.

Claire m’avait donné un article annonçant que Nina vivait à l’hôtel principale de la ville. Je le connaissais bien pour y avoir séjourné un temps avant de venir m’installer dans cette maison. Ma décision était donc pris, j’avais l’intention d’aller la voir. Pour faire quoi ? Je n’en avais aucune idée. Nina était aussi mon ami et elle avait sans doute besoin d’une épaule avec qui discuter. Je ne savais pas ce que je comptais faire, non vraiment pas, mais je comptais bien le faire. Après un petit trajet en voiture, je laissais ma voiture au voiturier pour qu’il le gare et je me rendais à la réception. Les employés me connaissant, je n’eu pas de difficulté à connaître le numéro de la chambre de Nina. Voyage en ascenseur passé, je me trouvais devant sa chambre. Prenant une grande inspiration, je toquais à la porte. J’espérais vraiment qu’elle m’ouvre. On m’avait dit qu’elle n’était pas sortie aujourd’hui. J’étais donc bien décidé à la harceler jusqu’à ce qu’elle m’ouvre cette porte. Mai je n’eu pas besoin de faire cela puisqu’elle m’ouvrit la porte. Je lui offris un léger sourire dépité. « Je suis venue prendre de tes nouvelles. » finis-je par dire simplement.

Nina m’autorisa à rentrer ce que je trouvais un signe encourageant. Toujours pas vraiment décidé à savoir quoi lui dire, je tenais tout de même sincèrement à savoir comment elle allait. Car même si j’étais plus proche de Paul ces dernières années, Nina restait tout de même mon ami. Je me souviens encore quand elle était venue me chercher à l’aéroport alors qu’elle était enceinte jusqu’aux yeux. Elle me sortie avec une certaine amertume que les journaux allaient dire que nous étions amant. Il était claire que dans cette histoire, les journalistes n’avaient aidé en rien. Il n’avait fait qu’empirer les choses comme toujours. « On s’en fiche des journalistes, nous connaissons tous les vérités. » Il y avait bien longtemps que j’avais arrêté de répondre aux attaques que les journalistes envoyaient. Si je venais démentir une information c’était parce que mon agent y tenait, ce qui n’était pas toujours de mon avis. Mais je faisais souvent en sorte de l’écouter, surtout car je devais prendre à présent en compte le bien être de David.

Elle m’expliqua qu’elle aurait préféré que j’appelle plutôt que je ne vienne. Je pouvais le comprendre parfaitement cependant, il était de mon devoir d’ami de la voir en chair et en os pour m’assurer de ce qui est vrai ou non. Si il arrivait malheurs à Nina simplement parce que je ne me suis pas déplacé, cela me serait insupportable. « Et tu sais tout comme moi, que cela aurait été un mensonge. » Je m’approchais de la jeune femme en lui offrant un regard compatissant. « Nina, je suis ton ami et tu as terriblement besoin d’ami. Ne t’enferme pas ici. Il faut que tu te sortes de là. » Elle avait commis une erreur, c’était certain mais elle restait une femme bien et elle ne devait pas être abandonnée. Elle ne devait pas se convaincre qu’elle était une femme sans valeur, qu’elle n’était là que pour faire souffrir. Non, elle doit aller de l’avant mais seule, elle n’y arrivera pas.

Je voyais clairement Nina en détresse et je ne savais pas quoi faire pour venir en aide à la jeune femme. Cela me tuait de la voir dans cet état là. Elle était mon amie et c’était dure de voir une amie souffrir autant. Je ne savais pas ce qu’il s’était passé, cependant, elle semblait être dégoutée d’elle-même et cela ne pouvait pas durer non. Elle ne pouvait pas être dégoutée d’elle-même car elle était une femme extraordinaire. Elle devait se rappeler de cela. Je m’approchais de son fauteuil et je m’accroupissais juste en face d’elle tout en lui prenant les mains. « Regardes moi Nina. Regardes moi. » Avant de continuer, j’attendis qu’elle fasse ce que je venais de lui demander. « Parles moi. » Je ne pouvais rien faire pour lui venir en aide si elle ne me parlais pas. Je savais que ma forte amitié avec Paul pouvait être un frein à la confidence mais je ne voulais pas que cela arrête la jeune femme.

« Ecoutes moi Nina. Tu peux tout me dire, rien ne sortira de cette pièce. Tu peux tout me dire, je peux tout comprendre car je suis ton ami. Parles moi, Nina. Je ne supporte pas te voir dans cet état. » Je me doutais à présent qu’il avait du se passer quelque chose. Quoi ? Je n’en avais pas la moindre idée, mais elle devait se libérer de ce poids. « Si tu ne veux pas me parler à moi, donne moi le numéro de quelqu’un, je l’appellerais pour toi. » J’étais convaincu que l’on ne pouvais pas se sortir de ce genre de situation tout seul. Il nous faut une personne capable de nous pousser au delà de nous même si on veut avancer. « Je ne te jugerais pas. Jamais je ne te jugerais. » Car je n’étais personne pour juger, non clairement personne.

Je sentais que Nina avait des difficultés à parler et je pouvais parfaitement le comprendre. Elle avait commis une erreur qui semblait la ronger intérieurement et cela ne devait pas être facile à avouer. Il est toujours difficile de dire à haute une voix une réalité que l’on ne veut pas voir. Et cela semblait être le cas pour Nina. Cependant, je ne pressais pas la jeune femme. J’étais uniquement là pour l’aider et peu importe ce qu’elle avait pu faire, je voulais la soutenir car elle avait terriblement besoin d’ami. Je ne voulais pas qu’elle commette une bêtise bien plus dévastatrice en restant seule dans son coin à ruminer ce qui avait pu se passer.

Finalement, elle trouva le courage de m’avouer ce qu’elle avait fait. Je restais quelques instants bouche bée. La gorge sèche, je ne savais pas trop ce que je pouvais dire à la jeune femme. J’étais surpris par ce qu’elle venait de m’annoncer. Je n’aurais jamais imaginé Nina faire cela. Pour autant, je ne la jugeais pas. Je n’étais personne pour le faire. Je savais à quel point les relations entre humains pouvaient être complexe et je n’avais donc pas à juger Nina pour ce qu’elle avait fait. Une partie de moi avait cependant envie de connaître qui était la personne qui avait osé faire commettre à Nina cette erreur qui était entrain de la détruire alors que tout le monde savait parfaitement qu’elle est mariée. Si je devais en vouloir à quelqu'un, c'était sans aucun doute à cet homme. Je serrais la main de la jeune femme. « Tu veux en parler ? » Je ne savais pas trop ce que je pouvais faire. Je ne me voyais pas la harceler de question mais je ne voulais pas qu’elle pense que je suis choqué par ce qu’elle a fait car je ne le suis pas.

Je comprenais la détresse de la jeune femme. Elle avait commis une erreur et depuis cela la détruisait. Je ne pouvais pas prévoir la réaction de Paul. C’était une réaction tellement imprévisible que je n’en avais aucune idée. La seule chose que je savais c’était que le départ de Nina l’avait rendu fou. Prenant place sur l’accoudoir de la jeune femme, je la pris ensuite dans mes bras pour essayer de la réconforter et de la calmer. J’avais vu un reportage montant qu’une pression sur le corps humain permettait de calmer les nerfs et de ralentir le rythme cardiaque. Je n’avais aucune certitude, et je ne pouvais pas m’avancer sur la potentielle réaction de Paul. Je me trouvais dans une impasse et je m’en voulais de ne pas pouvoir venir en aide à la jeune femme. Je ne pouvais malheureusement rien faire. Je n’avais jamais trompé Rachael, du moins pas physiquement. « Tu as des sentiments pour cet homme ? »

Elle savait de qui je parlais. Je n’avais pas de doute pour les sentiments qu’elle avait pour Paul. Cependant, elle devait se poser la question de savoir ce qu’elle ressentait sur son amant. Etait-ce un coup d’un soir à la suite d’une soirée arrosée ? ou était-ce le résultat d’un jeu de séduction partie trop loin ? Je n’en avais aucune idée mais je voyais, en lui posant la question, le moyen de faire en sorte qu’elle essaye d’y voir plus claire. Je ne pouvais malheureusement pas faire grand chose d’autre voir rien d’autre. Je ne pouvais qu’essayer d’éclairer son esprit sur la décision à prendre. Il fallait prendre le temps de mettre à plat ses pensées pour être sur de prendre la bonne décision. J’avais appris depuis bien longtemps que de se décider dans la précipitation n’était pas la meilleure des idées. Il fallait prendre son temps et surtout discuter. Il fallait dire à haute voix ce que nous ressentions. J’étais prêt à aider Nina avec mon expérience. Cependant, je ne savais pas si elle était prête à recevoir cette aide.

J’étais assez bien placé pour savoir que lorsque l’on avait eu des sentiments pour une personne une fois, il était évident que ce n’était pas quelques choses qui allaient disparaître. J’étais d’avis que les sentiments ne disparaissent jamais réellement. On choisi de les laisser taire pour en laisser s’exprimer d’autre. On prend des décisions. C’était la décision que j’avais prise pour ma vie. J’avais choisi de laisser suivre mon instinct. Johnny Depp disait que si l’on était amoureux de deux personnes, il fallait choisir la seconde car si on aimait suffisamment la première, on ne serait pas tombé amoureux de la seconde. J’étais assez d’accord avec cette philosophie. Cependant, cela ne voulait pas dire que l’on aimait plus la première personne. Pour ma part, je savais que j’aimerais toujours Rachael. Avec le temps, cela serait d’une manière différente mais je savais qu’elle resterait à jamais imprégnée dans mon cœur. Jusqu’à présent, je n’avais jamais regretté mon choix.

Voir Nina dans cet état me faisait mal. Je voyais bien qu’elle était terrifiée et ce qu’elle avait fait la détruisait pour autant, je n’étais pas à la place de Paul. Je n’avais aucune idée de la manière dont il allait réagir. Si d’un regard extérieur j’étais capable de comprendre et de l’accepter, si je le vivais en interne, je n’avais aucune idée de si je pouvais encaisser ce genre de chose ou non. Je n’en avais pas la moindre idée et pour être honnête, je n’avais absolument pas envie de connaître cela. Non vraiment pas envie. « Je ne sais pas du tout ce qu’il va faire. Je dois dire que ce genre de réaction, on ne sait pas comment elle sera avant qu’il ne sache la vérité. » Cependant, j’étais certain d’une chose, c’est que je voudrais savoir. L’honnêteté est tellement importante dans une histoire. Les cachoteries ne sont pas bonnes, vraiment pas bonne. « Que comptes-tu faire ? » Je voulais venir en aide à Nina mais je n’avais toujours aucune idée de comment faire. Il fallait dire qu’elle était dans une situation qu’elle seule pouvait régler. Cependant, si je pouvais lui servir à quelque chose, je voulais qu’elle me le dise. « Si je peux faire quoi que ce soit. Tu sais que je serais toujours là pour toi et Paul. »