Que dire ? J'aime lire les biographies de personnes célèbres, acteurs comme dirigeants de pays. J'aime me confronter à des histoires, des trajectoires si différentes des miennes, ou au contraire où je retrouve des similarités qui peuvent m'aider à relativiser face à un problème que j'affronte. Lire des biographies, c'est inspirant ; écrire la mienne, un peu moins. Mais allons-y, puisqu'il le faut.

Je suis née à Neuilly-sur-Seine, le 27 mai 1999. Je suis franco-américaine, ma mère, Vanessa Paradis, est française,  et mon père, Johnny Depp, est américain. Beaucoup de personnes me demandent ce que ça fait d'avoir deux parents aussi connus et cools. Très honnêtement, rien de particulier, pour moi ce sont juste mes parents, avec leurs défauts et leurs qualités. Je sais pourtant que je suis chanceuse de bien m'entendre avec eux, je n'ai jamais été une adolescente conflictuelle, ils m'ont toujours fait confiance, me laissant expérimenter les choses à ma manière. Oui, j'ai vraiment grandi dans un environnement bienveillant, où l'ouverture d'esprit avait sa place.  Jack, mon petit frère, est définitivement le "rebelle" de la famille, il est jeune et se cherche encore, et il défie donc l'autorité parentale de temps à autre, mais bon, encore une fois, mes parents nous font confiance. Leur divorce, en 2012, a été un peu difficile dans les débuts, puisqu'on alternait les allers-retours Paris-Los Angeles pour voir nos deux parents, et Paris-Los Angeles, ça fait une trotte.

Bien que ma première passion fut la chanson (comme ma mère, je sais), j'ai toujours voulu jouer la comédie ; certains diront que c'est trop facile, quand vos parents sont dans le même domaine. C'est vrai, et leur passion a probablement joué un grand rôle dans la mienne, mais le fait est que, j'aime interpréter des rôles au cinéma. Comme en lisant des biographies, jouer une tout autre personne est vraiment enrichissant et amusant. À chaque film, une nouvelle Lily-Rose, comme si ma personnalité était éclatée dans une multitude de vies complètement différentes les unes des autres. Pour le moment, je débute, puisque je n'ai pas encore une dizaine de films à mon actif. Je dois prouver ma légitimité dans ce milieu, prouver à tous ceux qui me désignent avec une certaine animosité comme "la fille de" que je suis capable, que j'ai ma place dans le cinéma. J'essaye d'ignorer les commentaires des haters. Ce n'est pas toujours facile, mais je me connais, je sais ce dont je suis capable pour accomplir mon rêve.

À côté du cinéma, il y a la mode, qui me tient aussi très à coeur. J'ai commencé le mannequinat avant d'être actrice, et j'ai été très jeune lancée dans le milieu. À seize ans, j'étais déjà l'égérie de Chanel. Je ne veux pas être prétentieuse en disant ça, c'est juste que... les choses sont arrivées si soudainement, et avec le recul, je me rends compte que c'était de la folie, à cet âge où on cherche encore notre propre identité. J'adore la mode, vraiment, mais je pense que c'est également un domaine toxique, où tout va très vite, où l'image du corps prend bien trop d'importance et est source de beaucoup de stress et d'anxiété pour les mannequins. Quand j'ai commencé chez Chanel, j'étais un peu comme à la maison, je connaissais Karl depuis mon enfance et je sentais que ma place était ici. Pourtant, très vite, bien que je m'amusais beaucoup, j'ai commencé à faire attention à l'image que je pouvais renvoyer. Mes parents m'ont élevé en m'expliquant l'importance de conserver sa vie privée quand on est une célébrité. J'ai toujours fait attention, mais c'est devenu pire. J'ai arrêté les cours à 17 ans, le mannequinat était devenu ma plus grande occupation, non seulement dans ma vie mais également dans mes pensées. Encore une fois, je devais montrer au monde que j'avais ma place, malgré ma petite taille, malgré le fait que ma mère avait été modèle avant moi. Je voulais être parfaite, irréprochable. Et si quelque chose peut vous être reproché dans ce milieu, c'est bien votre corps, trop gros, et je l'ai appris plus tard, trop maigre. Je faisais du sport, trop. Mon alimentation était saine, trop. Et malgré ma silhouette qui ne cessait d'être plus fine, plus fragile, j'avais toujours cette impression de "jamais assez". Les troubles alimentaires m'ont accompagné pendant toute mon adolescence. Quand j'avais l'impression de perdre le contrôle sur les rumeurs qui pouvaient courir sur moi, j'avais au moins le contrôle sur une chose : mon corps. Aujourd'hui je vais mieux, on me suit régulièrement pour contrôler mon poids, et même si je suis plus confiante, plus à l'aise dans mon corps, je dois sans cesse rester sur mes gardes. Je sais que, dès une baisse de morale, un trop gros stress, je me nourris moins, je compense des calories inexistantes en faisant trop d'exercice. Je crois que ça me hantera toujours, mais je me bats chaque jour pour m'en éloigner et devenir la meilleure version de moi-même. Et puis faut dire ce qui est, j'adore la nourriture, j'adore cuisiner, ce serait bien trop triste de m'en priver !

Je déteste les paparazzi, et en règle générale, le fait de voir ma vie privée épiée par des inconnus. D'où le fait que je poste très peu sur les réseaux sociaux. Je suis toujours un peu mal à l'aise quand un fan me demande une photo dans la rue, ou même quand je fais des courses. Je sais que c'est le prix à payer, pour la célébrité et le privilège de jouer au cinéma, mais certains jours, j'ai du mal à me retenir de faire un doigt d'honneur à un paparazzi qui me bombarde quand je suis transpirante, après ma course à pied matinale. Oui, je transpire. Oui, j'ai des cernes et les cheveux décoiffés quand je me lève le matin. J'évite le plus possible les articles qui parlent de moi, je déteste voir des rumeurs sur moi ou mes proches, rumeurs qui sont la plupart du temps absurdes et complètement fausses. Quand j'étais plus jeune, j'étais révoltée de les lire, maintenant j'ai su prendre du recul, même si certains commentaires, particulièrement sur mon poids, me touchent encore beaucoup. Enfin, les paparazzi s'amusent en pensant documenter toute ma vie, mais je sais m'amuser aussi.

En 2018, j'ai rencontré Timothée Chalamet pendant l'audition du film Netflix The King. On s'entendait bien, on pouvait avoir nos conversations secrètes en parlant français, bref, on passait toujours de bons moments ensemble, et on ne se quittait presque plus pendant la période de tournage. Le film réalisé, il fallait en faire la promotion et croyez-moi, pour ça, les boîtes de prod' sont très douées. Voyant notre complicité, remarquée par mes amis les paparrazi, on nous conseilla de former un couple. C'est fréquent, ce genre de chose dans le show-biz. J'aurais sûrement été réticente en temps normal, mais là, c'était avec Timmy. On a tellement ri, prétendant être ce petit couple parfait dans les rues de New-York. C'est vrai que les producteurs ont poussé la chose très loin, jusqu'à ce que j'emménage avec lui à Astoria, en 2019. Nous étions deux amis, deux colocataires, et devant les appareils deux amants. Tout était clair, simple. Mais les choses ne restent jamais simples très longtemps, pas vrai? Timothée a rencontré Armie Hammer sur un tournage, il m'en parlait souvent et j'avais bien compris qu'il se passait quelque chose entre eux. Pourtant, on continuait toujours toute cette petite comédie. Jusqu'à ce que j'apprenne par une nuée d'articles que j'avais été larguée. Sur le coup, j'ai eu mal, je dois l'avouer. Timothée était seulement un ami, je le savais, je l'ai toujours su et je n'en attendais pas plus. Néanmoins, à ce moment-là, je l'ai véritablement pris comme un abandon, une trahison. Il savait aussi bien que moi l'ampleur que les rumeurs peuvent prendre, à quel point les commentaires désagréables peuvent fuser. Dans les médias, je passais pour une pauvre chaussette qu'on aurait vulgairement délaissée. Cependant, il a bien fallu qu'on s'explique, puisque la tournée de promotion approchait. Je l'ai excusée, et tout a recommencé, comme si rien n'était jamais arrivé. Aujourd'hui, Timothée et moi sommes de nouveau aussi proches qu'à notre rencontre, peut-être plus maintenant qu'Armie et lui se sont séparés. Je sais que Timmy a besoin de moi, et je souhaite vraiment qu'il aille mieux après cette rupture. C'est juste que... avant qu'il ne parte en Europe, il m'a embrassé. Mais c'était pas un jeu, cette fois. C'était différent. Aucun photographe dans les parages, et nous nous sommes embrassés. On a silencieusement conclu que c'était seulement un moment de faiblesse, qu'il était probablement bouleversé par sa rupture et qu'il recherchait seulement un peu de réconfort. Seulement, j'ai toujours ce baiser dans la tête, je sais que notre amitié a toujours été des plus platoniques, mais je sens qu'on doit en parler. J'ai besoin d'en parler, car malgré mes tentatives d'oublier ce moment, je m'en souviens et il revient régulièrement occuper mes pensées.

Dans un article, on m’avait comparé à une brindille. J’ai toujours été svelte, mais mon anorexie m’ayant fait perdre la plupart de ma masse musculaire et le peu de graisse que j’avais déjà, j’ai longtemps été « squelettique », « brindille », « avec la peau sur les os » pour les médias. D’autres me félicitaient pour mon ventre plat. J’étais malheureuse, mal dans mon propre corps, mais j’avais un ventre plat, pourquoi je devrais me plaindre ? Aujourd’hui, suivie par mes thérapeutes, j’ai repris le poids que j’avais perdue, mon visage est beaucoup moins creusé, mes jambes plus fortes : je me sens en meilleure santé, et surtout mieux, plus belle, plus vivante. Pourtant, on continue à juger mon corps, pour certains toujours trop maigre, pour d’autres trop gros. J’essaye juste de me concentrer sur mes ressentis intérieurs, mais parfois, toutes ces remarques me rendent folle. Je ressemble à ma mère, on me le répète souvent, et je le prends comme un compliment. On dit aussi que je ne souris pas assez, surtout pendant mes séances photos. C’est l’image que j’ai décidé de renvoyer : froide et nonchalante extérieurement, tout ça pour mieux protéger mon cœur parfois trop fragile. Ma mère me décrit comme très sensible, elle n’a pas tort. Un rien me bouleverse, et dans le monde des célébrités, c’est un trait de caractère à ne surtout pas trop montrer, au risque de se faire manger toute cru par les médias et les personnes malintentionnées. Avec le temps, j’ai pris l’habitude de jouer ce rôle, comme une véritable armure, mon flegme me protège de toutes les attaques. Très réservée et secrète sur ma vie privée, je constate avec une certaine satisfaction que les médias parviennent difficilement à me cerner, et racontent la plupart du temps des choses totalement éloignées de la réalité. Mes proches savent pourtant qui se cache derrière le masque. Mon père me dit que je suis une drôle de gamine, curieuse de tout, qui aime rire et qui ferait tout pour ses proches. Jack me trouve envahissante quand je squatte sa chambre à la maison, mais « pas si chiante, pour une grande sœur starlette ». J’essaye d’être gentille et patiente, même si ce dernier point n’est pas toujours mon fort, peu importe la personne en face de moi. Mes parents m’ont éduqué en prônant la tolérance, quoi qu’il arrive. Je pense être plus calme et introvertie que certaines personnes peuvent le penser en lisant les médias ou en me voyant dans les événements publics. Vraiment, entre une soirée au coin de la cheminée chez moi, avec ma famille ou mes amis, et une sortie en boîte de nuit, j’opterai directement pour la première option ! J’ai toujours peur qu’un paparazzi traîne dans les parages : la célébrité, les rumeurs, tout ça me rend parfois très anxieuse.

✤ pseudo : Juliette.    ✤ âge : Comme Lily-Rose, 21 ans.    ✤ votre présence sur le forum : Je suis à la fac, je bosse pas mal pour mes cours mais je vais essayer de venir le plus souvent possible!    ✤ pourquoi ce personnage : J'aimais le lien proposé dans le scénario, c'est drôle à jouer cette histoire de faux couple, et puis j'aime Lily-Rose, elle est assez discrète sur sa vie donc ce sera plus facile de l'interpréter à ma manière!    ✤ votre avis sur le forum : Il est très mignon, c'est la première fois que je m'inscris dans un forum avec ce type de contexte de célébrités, je suis très curieuse.    ✤ comment avez vous connu le forum : Sur root-top.    ✤ code du règlement : Spoiler:

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