Drogheda. Un nom bien difficile à prononcer pour les américains. Je ne passe pas une interview sans devoir faire un petit cours de gaélique à mes collaborateurs d'Outre-Atlantique. Car oui, même si je vis une bonne partie de l'année dans la belle Amérique qui fait tant rêver, c'est en Irlande, dans une petite ville du comté de Louth que je suis né le 26 janvier de l'année 1981, dans une famille typique du nord-est de l'Irlande. Quelques années plus tard, je me targuais d'avoir deux merveilleux parents et un frère, Allen, avec qui, encore aujourd'hui, je m'entends à merveille.

Ma vocation d'acteur ? Je l'ai trouvé à l'âge de seize ans, pendant mon mois passé à Paris, en France. C'était ma dernière semaine là-bas. J'y avais été pour apprendre le français. Ce genre de connaissance faisait toujours leur petit effet sur les filles, après tout, non ? C'était donc ma dernière semaine et pour fêter dignement cela, la famille dans laquelle je me trouvais m'avait emmené au théâtre. Ce fut un véritable coup de foudre. Antigone, Jean Anouilh. Pour être honnête, je n'ai pas compris toute la teneur des dialogues et monologues, mais qu'importe. J'avais saisi l'essentiel. L'émotion m'avait pris comme jamais tant le jeu était fort et j'avais su, dès les premiers applaudissements de fin, que c'était ce que je voulais faire de ma vie. Que je pourrais me complaire toute ma vie dans l'idée que j'arrivais à induire de telles émotions aux spectateurs, à les faire réfléchir sur des sujets importants dont ils n'avaient même pas conscience, à les divertir, leur faire oublier le temps d'une heure ou deux les problèmes de leur vie pour leur raconter une histoire qui les prendrait aux tripes...

Après un bon cursus scolaire à la Gaiety School of Acting de Dublin, j'ai alors commencé à travailler, enfin. Mon tout premier rôle était sur les planches, dans mon Irlande natale, puis d'autres se sont enchaînées et des petits rôles à la télévision, en Irlande et au Royaume Unis.

En 2003, on me décerna ma première récompense. Le Irish Film and Television Award du meilleur nouveau talent pour mon jeu dans Home for Christmas. Dans ma biographie, les gens retiennent, le plus souvent, ma participation à The Turdors, en 2009, où je jouais le rôle de Phillip, Duc de Bavière et partageait l'écran (et une idylle) avec Sarah Bolger et - bien évidemment - mon rôle dans The Rite, en 2011, qui fut mon passeport pour le cinéma américain et ma première collaboration avec une légende, Sir Anthony Hopkins.

Mais c'est en 2012 que je devins le Colin O'Donoghue que je suis aujourd'hui. Celui qui voit les jeunes filles hurler sur son passage et s'étonne encore chaque jour de faire tant de remous sur internet. Tout ça à cause d'un rôle, celui-là même qui a changé toute ma vie. Killian Jones, plus connu sous le nom de Capitaine Crochet, dans la série d'ABC Once Upon A Time. C'est assez drôle de penser qu'à l'origine, Killian ne devait être qu'un personnage très secondaire, probablement destiné à ne durer qu'une demi-saison, une entière, tout au plus. Mais le personnage eu un tel impact sur le public que mon contrat fut reconduit, avec revalorisation de salaire et passage de la liste des personnages récurrents à celle des personnages principaux. Revers de la médaille, il me fallut mettre derrière moi une autre de mes passions, une autre de mes activités qui me tenaient à cœur : la musique. Alors que jusqu'à présent je pouvais mener de front ma carrière d'acteur et celle de musicien, il me fallut me rendre à l'évidence. Continuer à jouer le rôle de Killian Jones m'obligea, en 2013, à quitter The Enemies, le groupe de musique que j'avais co-formé en 2003 avec Ronan McQuillan et à poser mes bagages aux Etats-Unis. Bien que Drogheda reste ma maison, l'endroit où se trouve ma famille, mes amis et que j'y retourne très régulièrement.

Je pourrais presque vous voir venir, à trépigner d'impatience en vous demandant quand je vais enfin parler de ma vie privée. Et bien sachez que ça n'est pas un sujet que j'aime aborder. Ni en interview, ni en l'exposant sous l’œil des paparazzis. Ma femme vit encore en Irlande, loin de la presse et de la vie publique et nous alternons les aller-retour de l'un à l'autre pour les événements importants à faire à deux ou les vacances... Enfin nous alternions, car présentement, nous sommes en instance de divorce. C'est triste... J'en suis dévasté. Parce que c'est sa décision, sa demande et que je n'y obéis que parce que j'ai tout à fait conscience d'avoir merdé sur toute la ligne et d'amplement mériter que cette femme merveilleuse que j'aime depuis l'adolescence ne veuille plus de moi dans sa vie. Ça n'est plus un secret, je ne suis pas l'homme parfait que tout le monde clamait il y a encore un an. Je ne suis plus le gendre idéal. Pourquoi ? Parce que j'ai fais une erreur, une folie. Infidèle... Je ne pensais pas qu'un jour, cette étiquette viendrait s'apposer au-dessus de ma photo dans le Sun... et pourtant. C'est ce qui est arrivé, quand ils ont découvert mon écart de conduite, ma seule erreur, datant de l'an dernier. Et ma femme, ma merveilleuse femme, n'a pas voulu écouter mes excuses, ni même me voir. Quand j'ai claqué la porte de la voiture devant chez moi, elle est sortie de la maison en pleurant, mes affaires débordants littéralement d'une énorme valise qu'elle a jeté vers moi, me disant de ne plus jamais revenir, que ses avocats me contacteraient. Je m'en veux tellement. J'aimerais tellement lui expliquer... mais elle ne veut rien entendre. Non, pour elle, c'est terminé et mon erreur n'accorde aucune seconde chance... J'aurais juste préféré que cela se fasse en privé et pas sous l’œil scrutateur de milliers de curieux. Ni elle, ni mon amante d'une seule fois ne mérite d'être soumise au jugement de parfaits inconnus...

Je suis un homme simple. Du moins j'espère continuer à pouvoir le rester. Ma famille m'a toujours grandement aidé en cela, parce que mes parents nous ont toujours appris, à mon frère et moi, que la famille était le pilier de nos vies, ce qui nous permettrait toujours de surmonter tous les enfers. Alors, à mon sens, je suis toujours le Colin d'avant Killian, qui fait son métier avec passion et rentrer chez lui pour un bon petit dîner avec la femme qu'il aime. Qui aime aller boire une bière avec ses copains, faire des bœufs à la guitare et passer ses dimanches en famille. Un homme romantique, qui pense que prendre soin de la femme qu'il aime ne consiste pas seulement en des grandes déclarations enflammées et des dîners en grandes pompes pour les grandes occasions, mais en des petites attentions quotidiennes, faites avec tendresse et dévotion. Un homme pour qui l'honnêteté et la le don de soit sont des qualités importantes... Question honnêteté, pourtant, je suis loin de la perfection. Je dois dire que je ne suis qu'un homme. Je fais des erreurs et j'en ai fait une très grosse, que j'ai préféré passer sous silence pour éviter les problèmes, ce qui au final n'a fait que faire exploser une plus grosse bombe le moment venu et aujourd'hui, je dois assumer. Pas forcément parce que je le veux, mais parce que je n'ai pas le choix. Les beaux principes que j'ai toujours défendu... J'ai l'impression que les gens n'y croient plus, qu'ils ne croient plus en moi... A moins que ça soit moi, qui ne croit plus en moi et en mes belles promesses... La chose essentielle est que j'ai merdé et que je dois l'accepter et accepter tout ce qui vient en conséquence. Dans ma vie publique, comme dans ma vie privée...

✤ pseudo : L. ✤ âge : Un âge certain ^^ ✤ votre présence sur le forum : Autant que possible et dépendante de mon IRL qui a tendance à être surbookée quand je suis en stage (mais je passe toujours le week-end... Enfin quand JE suis en week-end, ce qui n'est pas toujours le samedi/dimanche) ✤ pourquoi ce personnage : Parce que Colin, quoi Et puis j'aimais le contexte créé par Jen. ✤ votre avis sur le forum : J'peux différer ma réponse ? ✤ comment avez vous connu le forum : Heuuuuu PRD. ✤ code du règlement : Spoiler:

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