Il faut vivre avec l'absence ft. Ana

Sujet: Il faut vivre avec l'absence ft. Ana Mar 7 Mar 2023 - 20:02

Il faut vivre avec l'absence

Il devait juste faire avec, l'absence d'Adelaïde était une torture et l'absence de leur fille était insupportable. Il faisait alors du sport à une fréquence qui était à la limite du raisonnable. Ben essayait autant qu'il le pouvait, d'oublier l'échec de sa relation avec Adelaïde. Il était dégoulinant de sueur, en tenue de sport. Ben s'arrêtait alors lorsqu'il cru reconnaitre une jeune femme, elle-même en train de courir.

Il s'agissait d'Ana qui apparemment, habitait Astoria. Elle y était du moins pour un séjour plus ou moins long. Ben s'approchait d'elle, dans un sourire il énonçait. « Ana ? Tu m'as caché que tu étais à Astoria ! Comment vas-tu ? » demande-t-il alors à la jeune femme.

Il était heureux de la revoir. Il avait su par l'échange de messages, qu'elle n'était plus avec son compagnon. Il le regrettait parce qu'il savait qu'elle tenait à lui, mais apparemment elle était mieux depuis qu'ils étaient séparés. La jeune femme avait encore été trompée par le jeune homme.

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Il faut vivre avec l'absence

Je me remets doucement de mes émotions, je me demande encore pourquoi je me suis aventurée ici. J’ai surement ce besoin de me couper de tout, même si je pense qu’Astoria est une ville qui va me faire du bien. Je suis censée réagir de manière normale et ne pas m’affoler pour rien. Cette ville m’apporte depuis mon arrivée du positif. Ma séparation m’a libéré de chaînes invisibles qui m’a retenu à cet homme infidèle et manipulateur.

Le fait de voir Ben devant moi est une chose rassurante, il est le contraire de Paul surtout que ce dernier est le roi de la manipulation. Je suis tellement de revoir Ben, mon rythme cardiaque reprend doucement une vitesse normale. La sensation de la douceur de ses cheveux ravie en moi des souvenirs et des instants de bonheur.

Je me mets à sourire de manière plus large, je suis heureuse de le revoir. Nous avons passé tellement de bons moments lui et moi. Après la petite remarque de Ben sur ses cheveux blancs, je ne peux m’empêcher de rigoler. Même si je sais que c’est peut-être déplacer, mais je le trouve toujours aussi bel homme. Il n’a pas vraiment changé, je ne suis jamais insensible quand je vois des hommes charmants.

« - Je ne les vois pas depuis ma hauteur en tout cas. Cela n’est pas ta faute Ben, c’est juste que je me suis perdue dans la forêt. En tout cas, je suis ravie de te revoir même si je t’ai un peu pris pour un psychopathe. Je suis vraiment désolée de cela Ben. »

Elle continue de caresser ses cheveux en lui souriant, la jeune cubaine à encore et toujours son petit accent latino. D’un coup, elle enlève sa main qui descend le long de sa joue puis elle la retire pour que Ben ne puisse pas voir les anciennes traces de sévices.

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Il avait trouvé cela particulièrement étonnant la façon dont elle avait réagit. Elle avait eu un comportement maternel envers lui, l'une de ses mains s'était introduite dans sa chevelure brune et épaisse et ce geste l'avait fortement étonné. Ana avait toujours été du genre à mettre une certaine distance avec autrui, bien qu'elle savait être câline, notamment avec Ben, ce geste était de l'ordre de l'inédit.

Ben avait su qu'elle s'était séparée de son conjoint. Il avait été violent avec elle, bien qu'il l'ignorait à l'heure actuelle, il se doutait que cela devait être grave. Ana était éperdument amoureuse de celui-ci, alors c'était qu'il avait dû faire quelque chose de grave afin qu'ils en arrivent à ce qu'elle veuille mettre un terme à leur relation.

« C'est déjà ça. » eut-il énoncé accompagné d'un rire. « J'avais oublié que tu avais un sens de l'orientation qui était limité. » se moque-t-il alors. « Rassure-toi je peux comprendre. » dit-il avant d'ajouter. « Tu allais dans le sens contraire d'Astoria, du moins du centre ville. Je te raccompagne ? » eut-il proposé à celle-ci.

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Mon instinct maternel se développe sans que je puisse m’en rendre compte. Il faut dire que Ben est un homme que j’apprécie énormément. Je passe une main dans mes cheveux comme je sens que mon angoisse commence lentement à se calmer. Je suis devenue comme ça depuis que j’ai eu des soucis de violences conjugales. Personne n’est au courant, j’ai tellement honte de moi de cette situation que trop de femmes peuvent subir à l’heure actuelle.

Je me suis perdue comme je ne suis pas du genre à me repérer de manière assez rapide et correcte. Je vois mon ami rire ce qui me fait du bien. Je le rejoins comme la situation est assez cocasse, même dans ma nouvelle maison je me perds pour dire. Mon sourire est large et franc comme Ben est une compagnie plus que rassurante :

« - Je veux bien de ta compagnie, Astoria est encore une ville inconnue pour moi. Je sais que si je me perds encore une fois tu pourras venir me sauver comme un preux chevalier. »

Je veux rire pour ne pas montrer que je me sens quelque peu bête. Ben doit être heureux en ménage, il a toujours un homme prévenant que ça soit en amour et en amitié. Elle prend amicalement son bras et commence à marcher à ses côtés

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Ana était une jeune femme qu'il appréciait grandement. Il savait que leur relation pouvait évoluer à tous moments, quel qu'en soit le sens. Ben jonglait entre le fait d'avoir un enfant avec une femme qu'il aimait - et qui pourtant manquait cruellement de confiance en lui - et une enfant qu'il pouvait voir peu, étant donné qu'elle était la majorité du temps avec sa mère. Il projetait de mettre en ligne, une annonce de colocation. Cela serait mieux si c'était quelqu'un qu'il connaissait, bien entendu.

Ben comprenait vite que le sens de l'orientation et Ana, cela faisait douze. Il fallait dire qu'avoir le sens de l'orientation s'apprenait, contrairement à ceux qui peuvent raconter que c'est inné. C'était faux, c'était un trait comme le fait de faire mieux le bricolage concernant les hommes et mieux la vaisselle et le repassage en ce qui concerne les femmes. C'était la société qui nous conditionnait. Ben avait une part de féminisme en lui. C'était un fait et faire quoi que ce soit de physique ou psychologique à une femme était au-delà de ce qu'il pouvait supporter.

« Il parait que c'est ce que je suis. » dit-il faisant référence à ses différentes oeuvres, certes, certaines moins valorisantes.

Ils commencèrent à marcher, puis discutèrent de plusieurs sujets. Ben restait discret en général sur sa vie privée, sauf si quelqu'un venait à lui demander. Les journaux avaient déjà fait suffisamment de dégâts comme ça, sans en rajouter.

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