David. Il ne me sortait pas de la tête. Et pourtant, c’est avant tout pour cela que j’avais pris de la distance. Il était heureux en ménage avec Christina et je n’avais pas le droit de briser cela. Cependant, je ne pouvais empêcher mon coeur de le pleurer. De pleurer nos souvenirs, notre amour disparu. Je crois qu’au fond, je l’aimerais toujours. Après tout, ne dit-on pas qu’on ne cesse jamais d’aimer quelqu’un que l’on a un jour profondément aimé ? Je découvrais Astoria de jour en jour et aujourd’hui, j’avais décidé de me rendre au cinéma.

J’y allais rarement quand je me trouvais à Los Angeles ou à New York mais là, je m’étais dit pourquoi pas. C’était un bon moyen de passer le temps. J’avais eu la chance de prendre le dernier ticket pour le film que j’avais choisi pour la soirée. Un immense cinéma et pourtant une salle remplie à craquer. Je commençais à me souvenir pourquoi j’allais rarement au cinéma. Je me dirige donc jusqu’à la rangée où se trouve mon fauteuil. Je souris à l’homme qui me laisse passer.

« Merci » énonçais-je alors avant de voir que l’homme d’à côté avait tout bonnement choisi de prendre mon fauteuil pour un porte manteau « excusez moi monsieur mais c’est ma place. » m’énonçais-je alors.

L’homme en question s’excuse et retire ses affaires avant que je ne puisse m’installer. Je tourne le regard vers l’homme à mes côtés.

« Le vendeur de billet m’a dit qu’il valait vraiment le coup. » énonçais-je alors pour entamer la conversation avant que le film ne débute.