Si ma longue pause m'a bien appris quelque chose, c'est que l'excès ne sert absolument à rien peu importe dans quel domaine. Timothée avait raison, s'acharner dans son travail ne dure qu'un temps et la retombée est brutale. Le départ de Louis a été un gros coup dur et a surement été la goutte de trop, ce qui m'a poussé à tout arrêter. Du jour au lendemain, je suis parti. J'ai fait mes valises et j'ai pris l'avion pour Londres où je suis resté quelques mois. Pour être honnête, cette pause à été bénéfique. Alors certes, je passais mes journées à ne rien faire et à ressasser les mêmes choses, mais j'ai aussi eu le temps de faire toute une introspection. Mon retour à Astoria a donc plusieurs raisons qui découlent de cette longue réflexion, à commencer par ma fille. Soyons franc, ma promesse d'être présent pour elle et sa maman est un peu passé aux oubliettes pendant tout ce temps, je dois absolument me rattraper. Pourtant, ce n'est pas la seule personne que je compte dans mes raisons, et étonnement, il s'agit de Madelaine. Après tous ces conflits et toutes ces histoires plus folles les unes que les autres, on aurai pu croire que notre amitié était arrivé à son terme et j'avoue avoir pensé que c'était le cas à un moment aussi, pourtant je me surprend à espérer le contraire. La jolie rousse est une figure qui revenait souvent dans mes pensées lors de ce grand passage à vide, elle était toujours là, toujours quelque part dans ma tête alors que je sais pertinemment que j'ai été le dernier des connards avec elle. Aujourd'hui, je tiens à repartir sur de bonnes bases et ça passe par une phase de pardon. C'est pourquoi je me tiens devant sa porte, le doigt hésitant à toucher le bouton de la sonnette pour lui signaler ma présence. C'est la peur qui m'empêcher de vraiment faire le geste. Je suis là et je repense à elle, à nous, à ce que j'ai pu lui dire qui l'a blessé ou lui faire qui l'a brisé. Est-ce qu'elle m'en veux toujours de lui avoir caché la grossesse de Vanessa ? Est-ce que c'est elle qui va m'ouvrir ou l'une de ses colocataire ? Ou pire, Charles. Je secoue la tête à cette pensée, me rendant compte que la jalousie est toujours bien présente lorsqu'il s'agit de leur amitié à tous les deux. Et finalement je franchi le pas, je sonne et entend la sonnerie retentir derrière la porte. Mon estomac se serre, je ne sais pas encore ce que je vais vraiment lui dire mais maintenant, je ne peu plus faire marche arrière.
 

Cela faisait plusieurs mois que nous ne nous étions pas vus avec Harry. Je ne gardais pas un très bon souvenir de notre dernière entrevue, puisque je venais d'apprendre qu'il était devenu papa et qu'il m'avait intentionnellement caché la vérité. J'avais appris par des amies que nous avions en commun, qu'il avait quitté la ville pour se rendre à Londres. Cette distance entre nous deux m'avait fait du bien. J'avais besoin de prendre du recul et de ne plus subir tous ses mélodrames, mon corps et mon cœur ne l'aurais pas supporté. Cependant, Harry n'avait pas quitté mes pensées durant un instant. Bien que je voulais tourner la page, je n'arrêterais pas de me remémorer tout ce que nous avions vécu ensemble. Les premières semaines furent compliquées, surtout que j'avais beaucoup de rancœur envers lui. Pour ne plus trop y penser à toutes ses histoires, je continuais à faire la fête et à me réveiller le matin dans le lit d'un inconnu. Je dois avouer que je n'étais pas très fière de ça, seulement, c'était ma façon de ne plus penser à Harry le temps d'une soirée. Puis avec le temps, ma rancœur et ma colère vis à vis d'Harry se dissipèrent, et je ralentis la cadence sur les fêtes. Je commençais à reprendre pied et à ne plus faire n'importe quoi. Je le devais surtout à mes amies qui m'ont beaucoup aidé. Et avec le tournage de la dernière saison de Riverdale, je voulais profiter de chaque instant avant que cette étape dans ma vie ne soit derrière moi. Aujourd'hui, j'étais enfin de repos et j'avais décidé de ne rien faire. J'étais épuisé après une semaine de tournage intense, surtout que nous avions fini très tard. J'ouvris les yeux qu'à treize heures, car Olive est venue me réveiller en me sautant dessus. Je filais directement sous la douche, afin de me motiver pour le reste de la journée. Une fois propre et sèche, j'enfilais un pull large et un legging. J'étais en train de me coiffer quand j'entendis la sonnette de la porte d'entrée. Je me demandais qui cela pouvait bien être, puisque je n'attendais personne. Je me dirigeai vers le hall d'entrée tout en disant à Olive d'aller se coucher dans le panier. En ouvrant la porte, je me figeai un instant, avant de réaliser que Harry se trouver devant moi. Je dois avouer que cela me perturbait un instant, je ne m'attendais pas à le voir, je le croyais toujours à Londres.

Harry ! Salut ... Ça va ?

Olive couru vers Harry quand elle le reconnu. Je la regarder lui sautais à ses pieds, avant de la prendre dans mes bras pour qu'elle se calme.

Désolé, Olive est toujours aussi folle.

Je finis ma phrase tout en rigolant, il est vrai qu'Olive adore la compagnie et quand elle rencontre une personne qu'elle aime, elle le fait savoir. Mon regard croisa celui d'Harry et une vague de souvenir et d'émotions me revient à l'esprit. Je tentai de reprendre mes esprits avant de lui dire.

Je suis contente de te voir... Ça fait longtemps... Tu veux rentrer ?
 

Une angoisse me sert subitement l'estomac lorsque je sonne à la porte de Madelaine. Je ne sais pas pourquoi j'ai si peur, elle a toujours été à l'écoute même contrariée ou blessée. C'est alors qu'un long souffle m'échappe mais c'est surtout pour tenter de calmer mon anxiété, ce qui fonctionne un peu, au moins jusqu'à ce que la porte d'entrée s'ouvre. Madelaine se tient devant moi, étonnée et je suis un peu gêné de me trouver là sans oser dire un mot. Finalement, c'est elle qui rompt le silence en premier.
« Salut, ça va et toi ? »
Je vois subitement Olive arriver en courant et venir me sauter sur les pieds. Ça a le mérite de me faire sourire et de me détendre aussitôt.
« Elle est toujours aussi adorable mais peut-être un peu insatiable quand il s'agit de câlin. »
Je passe ma main sur sa petite tête pour lui faire quelques caresses avant que Madelaine la récupère dans ses bras. Mon dos se redresse et la jolie rousse me fait de nouveau face. Elle m'invite à entrer et ma tête s'abaisse pour accepter la demande. On avance un peu dans la maison et tandis qu'elle ferme la porte derrière nous, je constate -ou espère du moins- qu'elle est seule chez elle. Je me retourne pour lui faire de nouveau face et tortille mes mains un instant pour savoir par où commencer.
« J'ai passé quelques mois auprès de ma famille à Londres. » Je commence le sujet en douceur tout en donnant un peu de mes nouvelles évidemment. « Ça a aussi été l'occasion de me retrouver seul pour faire un bilan de ces dernières années, de ce qu'il s'est passé de bon ou de mauvais et ce qui est à corriger. » Ça m'ennui de ne pas lui demander ce qu'elle a fait pendant cette période, si ses fêtes de fin d'année se sont bien passée, mais le sujet sera surement amené une fois que j'aurai terminé mon blabla. « C'est pour ça que je suis là. Parce que ce que j'ai fais de pire ces dernières années c'est te faire du mal... Et je veux te présenter des excuses. » Je n'en mène pas large mais j'espère qu'elle comprendra toute la sincérité derrières ces paroles. « Mon attitude a été très déplacée et très toxique. » Je marque quelques pauses pour aller en douceur dans mon explication et ne pas être trop direct. « La dernière fois qu'on s'est vu, on ne s'est pas vraiment mit d'accord sur ce qu'on voulait faire pour arranger la situation. Alors ce qu'on peu faire, si tu veux bien, c'est reprendre tout à zéro. »

 

En me réveillant ce matin, je ne m'attendais pas à voir Harry au pied de ma porte. Il était parti sans dire un mot et sans donner de nouvelle. Son départ m'avait attristé, mais nous en avions autant besoin l'un que l'autre. Je mis plusieurs secondes avant de réaliser qu'il se trouvait bien en face de moi et que je ne rêvais pas. Je dois avouer que je ne savais pas trop comment réagir face à cette situation. Cependant, je remarquais, il avait l'air aussi perturber et nerveux que moi. Les premiers qui me vinrent à l'esprit son de le saluer et de lui demander comment il allait. Cela m'étonna, car il y a quelques mois de cela, j'étais beaucoup plus froide et peu amicale envers lui.

Ça va, je vais bien.

Puis Olive, se jeta sur les pieds d'Harry pour lui dire bonjour. Cette petite scène nous fit tous les deux rigoler et nous détendit face à la situation. Je le pris dans mes bras afin de la calmer un peu. Je proposais à Harry de rentrer chez moi, il avait fait le premier pas de me rendre visite, il était peut-être enfin temps de mettre les choses au clair entre nous. Après avoir fermé la porte d'entrée derrière moi, je déposais Olive au sol, puis je l'observais au loin aller se coucher dans son panier. Après avoir fermé la porte d'entrée derrière moi, je déposais Olive au sol, puis je l'observais au loin aller se coucher dans son panier. Puis mon regard croisa celui d'Harry, je réalisais qu'il m'avait énormément manqué. Je l'invitais à venir me rejoindre sur le canapé tout en l'écoutant me parler. Mon cœur s'accéléra à chacune de ses phrases et ses excuses me firent un bien fou.

J'accepte tes excuses, mais sache que je ne t'en veux plus. Je dois avouer que cette distance entre nous, m'a aussi fait du bien et m'a parmi de prendre du recul sur nous. Et je tiens aussi à te présenter mes excuses pour la façon dont je t'ai quitté à cause des lettres de menace. Ceux qui par la suite à engendrer toutes ses histoires...

Je baissais légèrement la tête tout en me remémorant toutes les épreuves que nous avions vécues, je me sentis frissonner un instant. Je souris légèrement quand j'entendis Harry me proposer de repartir de zéro si je le voulais bien. Je pouvais constater qu'il avait pris lui aussi du recul et qu'il avait envie que ça s'arrange entre nous. Maintenant, j'arrivais à supporter l'idée qu'il soit en couple avec Louis et qu'il ait eue une fille avec Vanessa. Durant cette période de remise en question, je me suis rendu compte qu'il comptait énormément dans ma vie et que sans lui, j'avais l'impression d'un vide.

Ça me fait plaisir que tu sois là. Et j'aimerais que ça s'arrange entre nous. Donc j'accepte que l'on reparte de zéro et que l'on retrouve notre amitié.

 

Ces semaines de réflexions n'ont pas été vaines, je pense sincèrement que ça m'a fait du bien et que ça m'a permis de voir les choses plus clairement. Mes relations ont beaucoup impactées ma vie et comme elles ont souvent été mouvementées, et bien mon quotidien l'a aussi été. Lorsque Louis m'a quitté, outre la blessure que la rupture à engendré, ça à aussi été libérateur. On ne pouvait honnêtement pas vivre comme ça, dans l'ombre à se jalouser en permanence et alimenter cette méfiance par nos amitié respectives avec nos ex. C'était toxique et nocif. Un peu comme ce qu'il s'est passé avec Madelaine lorsque Travis jouait les troubles faits. Mais me voici enfin devant elle à lui présenter des excuses pour mon comportement affligeant. Elle les accepte et un micro instant, je laisse la surprise m'afficher sur mon visage. En réalité, je ne m'attendais pas à ce qu'elle approuve aussi rapidement mes paroles. Ce n'est pas un mal, au contraire, je pense même qu'on a tous les deux dû faire un gros travail sur nous-même et j'affiche donc un sourire.
« Tu n'es pas obligée de t'excuser pour ça, parce qu'avec du recul, je pense qu'on aurai tous agit de la même manière. C'était pour nous protéger tous les deux que tu as fait ce choix. » En repensant à toutes ces fameuses histoires, une part de culpabilité vient me serrer l'estomac. « Et je n'ai absolument pas aidé à ce que les choses s'arrangent entre nous après la rupture.»
On se regarde un instant, puis nos regards semblent fuir comme si on voulait passer à autre chose et/ou qu'on avait honte de ce qu'il s'était passé entre nous de négatif. Il faut bien avouer qu'on est entrés dans un cercle vicieux suffisamment nuisible pour nous blesser mais j'ai aussi l'impression qu'aujourd'hui, on sort enfin la tête de l'eau et qu'on se tend mutuellement la main pour avancer ensemble.
« Super, on repart à zéro alors. » Et cette fois, pour de vrai. Pas comme la dernière fois que j'ai proposé ça et qu'on a continué à se tourner autour, à se rendre jaloux et à créer encore plus d'ambiguïté qu'il ne devait en avoir. J'ai besoin de la retrouver elle avant de penser à plus, je veux retrouver son amitié et sa proximité. Un sourire s'affiche sur mon visage.
« Du coup, qu'est ce que tu attend pour m'offrir un café ? » Je tente de plaisanter pour voir si elle est réceptive et si je peux reprendre ce genre de complicité qu'on partageait auparavant tous les deux, avant même que les choses ne dérapent.
 

Je n'arrivais pas à réaliser, mais Harry se tenait devant moi. Durant quelques secondes, j'eus l'impression de faire un rêve. Mais je réalisais rapidement qu'il était bien là. J'étais à la fois surprise, mais contente de le voir. Il y a deux mois de cela, j'aurais été complètement fermé face à se genre de rencontre, mais avec le temps, j'avais réussi à tourner la page et à ne plus lui en vouloir. Je venais d'accepter les excuses d'Harry, par la même occasion, j'en profitai pour faire de même. Harry avait l'air surpris, il ne s'attendait surement pas à ce que les choses se passent bien entre nous. Mais visiblement cette distance entre nous, nous avait fait un bien fou. Visiblement, nous avions besoin de ses excuses mutuelles, afin de passer à autre chose et peu importe qui était le vrai responsable.

C'est vrai, nous avons fait tous les deux des erreurs. On ne changera pas le passer ... On doit juste apprendre de nos erreurs pour pouvoir avancer.

Je lui fis un petit sourire, tout en me sentant soulagé de pouvoir parler avec lui dans le calme. Il y avait tellement longtemps que ça n'était pas arrivé. Nous pouvions enfin repartir de zéro et j'espérais que cette fois-ci, nous tiendrons tous les deux paroles. Je rigolais quand je l'entendis plaisanter avec moi. Son coté taquin et inattendu m'avait tant manqué. Tout en rentrant dans son jeu, je lui dis tout en le taquinant.

À ce que je vois, tu n'as pas changé, tu aimes toujours te faire servir.

Je me levais afin de me diriger vers la cuisine qui donnait sur le salon. Je préparais de quoi faire deux cafés expressos tout en hésitant à prendre des nouvelles de sa fille. La dernière fois, on peut dire que j'avais mal pris la nouvelle, mais je me rendais compte qu'elle n'y était pour rien dans cette histoire. Et puis j'étais totalement gaga face à des petits bouts de chou. Tout en regardant Harry en face de moi assis dans le canapé, je finis par lui demander.

Comment va Liya ? Elle a dû grandir ?
 

On s'accord sur le fait qu'on a tous les deux fait des erreurs. Il faut avouer qu'on s'est fait beaucoup de mal parce qu'on était entêté, jaloux et surement un peu égoïste aussi.
« Merci, c'est bon de voir qu'on partage la même vision des choses. »
Je tente ensuite d'alléger l'atmosphère en plaisantant et elle saisie l'opportunité immédiatement. Elle me rétorque que je n'ai pas changé et mon rire est un mélange de fausse offuscation et de rire sincère.
« Mais si tu tiens à ce que je fasse comme chez moi attend toi à ce que tout soit en bordel d'ici dix minutes. » Je ris de cette exagération, elle sait très bien comme est mon intérieur en temps normal et ce n'est pas dans le désordre. On a vécu suffisamment de temps ensemble pour qu'elle sache mon organisation, même si ça n'a été que quelques petits mois durant l'été. Cette période me manque, mais nos choix on fait que nous n'avons pas pu continuer sur cette lancée et que nous avons tous les deux poursuivit des chemins différents depuis. Je suis d'ailleurs plutôt reconnaissant que nos routes se croisent à nouveau aujourd'hui et nous permettent de poursuivre ne serait-ce qu'une belle amitié ensemble.
Elle s'éclipse un instant pour aller préparer les cafés tandis que je patiente calmement entre deux pièces. Il lui a suffit d'une petite minute pour revenir armée de deux tasses de boissons fumante. Elle se dirige jusqu'au salon où je la suis pour l'imiter lorsqu'elle s'assoit sur le canapé. A peine ai-je le temps de la remercier pour le café qu'elle m'étonne de nouveau. Je vois qu'elle est sincère dans sa demande et ça me fait sourire. Voilà le chemin que nous avons traversés depuis quelques mois, nous sommes passés du stade de frustration à propos de la naissance de mon enfant, à une curiosité bienveillante. J'agrippe ma tasse de café avant de lui répondre.
« Elle va très bien, elle vient tout juste de fêter ses cinq mois. » Je souris d'un sourire attendri. « On commence doucement à diversifier son alimentation avec les purées de fruits et de légumes, et elle commence à bien tenir assis. » Mais je ne m'en suis malheureusement peut-être un peu rendu compte tard de tout ça, je les ai laissés seules bien trop longtemps à mon gout. Le temps passe à une vitesse folle et j'ai l'impression d'avoir loupé beaucoup de choses.
« Et toi comment tu vas ? Le boulot ? La vie perso ? Enfin, je veux dire, la famille, les amis. » Je me suis rattrapé dans ma question parce qu'on avait évoqué le fait de ne plus parler de nos vies amoureuses respectives et je tiens à garder cette idée pour l'instant. D'autant plus que, si elle ignore que Louis m'a quitté, elle sera peut-être plus à même de m'accorder son amitié sans penser que j'attends quelque chose d'autre.

 

En discutant ainsi avec Harry, j'avais l'impression que nous étions en train de retrouver notre amitié d'avant. Je me rendis compte que cette distance entre nous, nous avait fait du bien et que l'on avait tous les deux pris en maturité. Et je dois avouer que cela me faisait un bien fou. Notre complicité et nos taquineries, m'avaient énormément manqué.

J'aimerais bien voir ça ! Je te rappelle que de nous deux, c'est toi le plus maniaque.

J'abandonnais Harry quelques minutes afin de nous préparer deux cafés. Je ne mis pas longtemps avant de le rejoindre dans le salon, tout en lui tendant la tasse à café. Je finis par lui demander comment aller sa fille. J'étais curieuse d'avoir de ses nouvelles, d'autant plus que je regrettais d'avoir mal réagi face à elle. Mais à l'époque, j'avais été prise au dépourvu que ça m'avait énormément blésé. Je souris en l'entendant parler de sa fille, il avait l'air d'être heureux.

C'est super ! Elle doit être trop mignonne. Tu as une photo d'elle ?

Je soufflais sur ma tasse à café comme si j'allais refroidir un peu mon café, puis je finis par présenter mes excuses encore une fois, mais cette fois-ci vis à vis de sa fille.

Je tenais aussi à m'excuser d'avoir réagi comme je l'ai fait quand j'ai appris sa naissance. J'ai été prise au dépourvue, mais je me rends compte que j'ai mal agi. En-tout-cas, elle a de la chance de t'avoir pour papa.

Je souris légèrement quand Harry me demanda des nouvelles sur ma vie. Je savais qu'une part de lui voulait savoir si Charles était devenu plus qu'un ami. Mais on s'était promis de plus se mêler de la vie sentimentale de l'un comme de l'autre. Il était libre de vivre une relation amoureuse avec Louis et moi, je pouvais bien faire ce que je voulais de ma vie sentimentale.

Tu sais, il n'y a rien de bien de nouveau depuis la dernière fois que l'on s'est vu. Mis à part que l'on a repris le tournage de la dernière saison de Riverdale, et j'ai du mal à me faire à l'idée que ça va bientôt se terminer.

 

Un petit rire m'échappe lorsque Madelaine rétorque que je suis plus maniaque qu'elle. Il est vrai que j'ai mes petites manies et habitudes, mais heureusement ce n'est pas obsessionnel. Ça aurai peut être pu virer ainsi lorsque Liya est née, parce que je faisais attention aux moindres détails. Les jours et les semaines m'ont fait réaliser qu'il n'était peut être pas bon de trop la surprotéger et qu'un lâcher prise pouvait être bénéfique. Puis j'ai quitté la ville, ce qui a fait un revirement radical et en réfléchissant un peu, ce départ précipité a du être terrible pour elle. J'en ai le cœur qui se serre à cette idée.
« Oui bien sûr. »
Même si je n'ai pas pris le temps de la prendre moi même en photo depuis mon retour, Vanessa m'avait régulièrement envoyé des clichés de notre princesse. « Tiens voilà. Elle n'est pas volée, elle a des mini bouclettes noires comme Vanessa et on dirait qu'elle va avoir les yeux vert comme moi. »
Une certaine fierté m'envahi en parlant de ma fille. Elle n'était peut-être pas prévue, mais elle fait mon plus grand bonheur et je ne regrette absolument pas cette naissance. Madelaine enchaîne ensuite en présentant ses excuses et je lui offre un sourire entendu.
« Ne pensons plus à tout ça, c'est du passé. » Et, au fond, elle avait bien des raisons de m'en vouloir à ce moment-là, donc c'est déjà tout excusé.
« Oh ouah, la dernier saison déjà ? Ca doit faire quelque chose. Ça fait combien de temps que vous bossez tous ensemble ? Ça va te faire un sacré vide lorsque ce sera terminé. »
Et mon point de comparaison est plutôt évident, je pense à ce que j'ai vécu lorsque le groupe s'est séparé. Ça n'a pas été facile de surmonté ce vide soudain et cette perte de vitesse instantanée et je ne sais pas si on arrive à s'y faire avec le temps. La preuve, c'est que je suis toujours en train de combler en acceptant des dizaines de projets en même temps. Alors j'espère juste qu'elle arrivera à trouver son équilibre à la fin de cette série.

 

Après nos excuses mutuelles, j'avais l'impression que l'on pouvait repartir sur de nouvelles bases. Notre amitié ne sera plus comme avant, on le savait très bien, mais on avait besoin l'un de l'autre. Harry me montra une photo de sa fille, elle était vraiment adorable. Tout en souriant face à sa petite bouille adorable, j'aperçus une certaine fierté dans le sourire d'Harry. Il avait vraiment l'air d'être heureux, et c'est tout ce que je lui souhaitais.

Elle est vraiment mignonne, c'est vrai qu'il y a un bon mélange de vous deux.

Je lui souris tout en serrant ma tasse à café chaud contre entre mes mains.

Oui, après sept belles années de tournage, Riverdale va bientôt tirer sa révérence. On était tous préparé à ce qu'il y est une fin. Je sais que nous allons garder contact, c'est tout de même étrange, de se dire que je ne me rendrais plus sur le plateau de tournage. Enfin...

Je soupirais tout en réalisant que cette belle aventure allée réellement prendre fin. Avant de déprimer face à tout ça, je décidai de changer de discussion, car rien que d'y penser ça me mis un coup au moral.

Et toi ? Il parait que tu étais à Londres ? Ta tournée est finie ?