Née un 22 novembre 1993, Adèle est le fruit du couple formé par Didier Exarchopoulos, un professeur de guitare aujourd’hui cadre dans la restauration d’origine grecque et Marine Niquet, infirmière. Elle n’est cependant pas la seule enfant du couple puisqu’elle a deux frères : Baptiste et Emile. Elle vit une enfance et une adolescence des plus banales et normale grandissant d’abord à Clichy puis ensuite à Paris.

Elle tient sa fibre artistique de son père. Si au départ ses parents l’inscrivent à des cours de théâtre pour aider la jeune femme à dépasser sa timidité, cette dernière se prend finalement au jeu. Elle suit des cours de 2001 à 2005 à l’Acte 9 où elle pratique notamment l’improvisation théâtrale, une chose qui l’aida grandement à dépasser sa timidité. Elle poursuit en parallèle sa scolarité au collège Condorcet dans le 9e arrondissement. Son brevet en poche, elle va au lycée dont elle ne ressort pas diplômée du fameux baccalauréat qu’elle rate d’un point. Toutefois, elle fait le choix de ne pas le repasser, préférant arpenter les castings — Adèle veut devenir actrice, elle en est sûre.

   
   C’est en 2005 que la carrière d’Adèle commence à prendre un petit tournant sérieux. Lors de la promotion d’un spectacle de sa troupe dans la rue, elle est repérée par un agent artistique. Puis, la même année, une directrice de casting lui propose de participer au casting d’un film avec Jean Rochefort. Même si elle n’obtient pas le rôle, sa bande démo fait le tour des agences, ce qui lui permet de décrocher un rôle non crédité dans le moyen métrage Martha de Jean-Charles Hue. C’est en 2006 que Denis Planat, un agent d’acteur qu’elle rencontra sur le tournage de Martha, lui permet de décrocher son premier rôle crédité dans la série RIS Police Scientifique. De 2006 à 2013, elle enchainera essentiellement des petits rôles dans des films de plus ou moins grandes envergures. On peut notamment la voir dans Boxe (2006), Les Enfants de Timpelbach (2007), La rafle (2010) ou encore Des Morceaux de moi (2013).

C’est en 2013 que la carrière d’Adèle explose. En dépit d’un tournage très compliqué et éprouvant s’étalant sur six mois et des mésententes avec le réalisateur, Abdellatif Kechiche, elle crève l’écran dans le film La Vie d’Adèle où elle tient le rôle principal avec sa comparse Léa Seydoux. Leur prestation leur permet d’obtenir la Palme d’Or au Festival de Cannes. Elle est la plus jeune actrice à recevoir un tel prix habituellement décerné aux réalisateurices. De l’aveu du jury, leur interprétation est l’une des principales raisons qui permit à Kechiche d’être couronné de ce prix.

Après cette victoire, Adèle n’a jamais cessé d’enchainer les tournages (malgré des petits creux), refusant de nombreux projets étant totalement dépassée par l’afflux de demande qu’elle reçoit. L’actrice ne s’enferme pas dans un seul et unique genre : on la voit aussi bien dans des drames tels que Qui vive (2014), Voyage vers la mère (2014) ou encore Les Anarchistes (2015) que dans des films plus conceptuels comme Orpheline (2017) d’Arnaud des Pallières. L’année 2016 est assurément l’année la plus creuse de sa carrière naissante à cause du drame Eperdument qui est moyennement bien accueilli par la critique et de The Last Face, un drame américain de Sean Penn dans lequel elle côtoie Javier Bardem et Charlize Theron, qui est un échec cuisant faisant un four au Festival de Cannes de la même année. Entretemps, pour combler ce vide, elle pose dans des séries de photos pour divers photographes de renom et fait notamment la couverture de Vogue Russia en juin 2016. On peut l’apercevoir aussi dans des publicités pour la marque Miu-Miu. Elle enchaine avec deux ans de vide cinématographique, cependant ponctué en 2018 de la sortie de Noureev de Ralph Fiennes dans lequel elle tient le rôle de Clara Saint. Un vide pas si anormal en soit puisqu’à ce moment là de sa vie, elle tomba enceinte, accouchée et eut une envie de retrouver une existence normale.

L’année 2019 marque son grand retour sur le grand écran avec le thriller Sybil. Le film de Justine Triet est acclamé par la critique, ce qui lui permet de retrouver sa place d’or dans les festivals prestigieux de cinéma. En 2020, elle s’essaie pour la première fois à la comédie dans le film déjanté Mandibule de Quentin Dupieux. Elle continue sur la voie de l’humour en incarnant Soraya dans la série La Flamme et Le Flambeaux de Jonathan Cohen. Actuellement, on peut la voir à l’affiche du drame Les Cinq Diables de Léa Mysius.

   
   Adèle est une personnalité très discrète sur sa vie privée. Elle ne cherche pas nécessairement à la cacher, mais l’étalage volontaire n’est pas vraiment son choix de prédilection dans ce domaine. C’est pourquoi on sait très peu de choses sur sa vie amoureuse. Deux faits sont cependant connus de toustes celleux s’intéressant un tant soit peu à la demoiselle. On sait par exemple qu’elle a été en couple avec l’acteur Jérémie Laheurte, rencontré sur le tournage de La Vie d’Adèle, pendant trois ans, de 2012 à 2015. L’année suivante, elle débute une relation avec Mamadou Coulibaly, un rappeur français plus connu sous le pseudonyme de Doums. Si leur relation ne dura pas plus de deux ans, ils auront cependant un fils, Ismaël, le 1er mai 2017. Si le prénom de l’enfant et le jour de sa naissance sont, pendant longtemps, tenus secrets, ils seront révélés par le rappeur Nekfeu au détour d’un vers (« Petit Isma est né le jour où les muguets se vendent en brins ») dans sa chanson Takotsubo. Le rappeur n’a fait que confirmer ici des suppositions qui étaient faites depuis un moment.

En parlant de Nekfeu… Ce que le public sait moins, voire pas du tout, c’est que les deux jeunes gens ont entretenu une relation secrète pendant environ six mois en 2021. Amis de très longue date, ils ont finalement cédé aux appels de la chaire qui se sont mus en quelque chose de bien plus profond. Et c’est cette profondeur de sentiment qui effraya la belle Adèle en plus de « l’immoralité » de cette relation vis-à-vis du père de son fils — Ken et Mamadou sont en effet amis depuis des temps immémoriaux, se considérant comme deux frères de sang. Et selon leurs codes, qui est également le même qu’Adèle partage avec ses amies, on ne couche pas avec l’ex d’un pote, surtout si ledit pote à la valeur d’un frère. Adèle a pris peur quant aux possibles répercussions si jamais cette histoire s’ébruitait et arrivait jusqu’aux oreilles de son ex. Une situation qui la met aussi désormais dans une position délicate vis-à-vis de Ken qui n’a pas bien pris du tout la rupture, même si rien d’officiel n’avait été annoncé entre eux.

Depuis cette histoire, Adèle est seule et n’a pas spécifiquement le temps de se consacrer à sa vie amoureuse, enchainant les tournages et castings. De toute manière, même si elle en avait… L’envie n’était pas là, car Ken était encore là, bien présent dans son esprit.

   
   Les raisons de son installation à Astoria sont d’une triste banalité. Cartonnant en France et en Europe, Adèle a de ce fait des envies de conquêtes américaines. Forte de sa Palme d’Or remportée en 2013 et de sa carrière garnie de nombreux films nommés au Festival de Cannes, elle est tout à fait confiante en sa capacité à percer sur les petits et grands écrans du Pays de l’Oncle Sam. Elle n’est pas non plus fermée aux planches, ayant déjà joué dans une pièce de théâtre en France. Si elle préféra Astoria à Los Angeles, c’est surtout pour son apparente tranquillité. Les grandes villes sont rapidement étouffantes et abrutissantes pour elle — la jeune femme a toujours ce besoin de verdure, une chose qu’Astoria peut lui offrir afin de s’aérer l’esprit dès qu’elle en ressent le besoin. Un motif plus officieux, dont elle a conscience et qu’elle préfère taire, l’a poussé principalement à s’installer ici : Ken. Elle veut le fuir, mettre le plus de distance possible entre eux et leurs souvenirs qui gangrènent chacune de ses pensées. Si elle savait que lui aussi s’était installé là pour les mêmes raisons…

   
   Depuis le tournage de La Vie d’Adèle, la jeune femme refuse de montrer son corps nu à l’écran, sûrement à cause des conditions de tournage du film. Sur une note un peu plus légère, ce film lui a permis de lier une amitié très forte avec l’actrice Léa Seydoux. Elle n’est cependant pas la seule dont elle est extrêmement proche. Elle peut compter dans son entourage les acteurices Tahar Rahim, Jonathan Cohen, Géraldine Nakache, Marina Foïs et Leila Bekhti. Ensemble, en plus d’être au firmament du cinéma français, ils forment une bande très soudée. Elle traine aussi avec les membres du groupe de rap $-Crew ou les membres du collectif L’Entourage. Depuis sa séparation avec Doums, elle les voit moins, mais cela ne l’empêche pas de les croiser de temps à autre.

Lorsqu’elle était enceinte, dans un souci de retrouver un brin de normalité et combler un stress lié à sa grossesse et le possible creux qui surviendrait dans sa carrière, elle travailla avec son père dans la sandwicherie du Palais Omnisports de Paris Bercy.

Elle est très engagée dans la cause LGBTQ+ ainsi que dans les questions sociales et raciales.

Elle dit être une très grande fan de la série Breaking Bad et cite l’actrice Gena Rowlands comme son modèle.

C’est une mordue de boxe et de sport, s’entraînant régulièrement dans une salle de sport auprès d’un coach pour se maintenir en forme.

Ce n’est pas une fierté en soi, mais elle est arrivée 25e dans le Top 99 masculin des femmes les plus désirables de 2014. Elle est également mentionnée dans la liste Forbes des personnes les plus influentes de moins de 30 ans de 2016.

Pour l’anecdote, son père choisit son prénom le soir où sa mère accoucha après avoir bu une bière Adelscott, pensant que c’était un signe.