Après la visite de Vanessa, mon premier reflexe fut d'attraper mon téléphone pour appeler Louis. Mais quelque chose m'empêcha de composer le numéro. En effet, je ne pouvais pas lui annoncer cette grossesse de cette manière, c'était bien trop important pour être dit par téléphone, il était préférable d'en parler face à face. Et pour ne pas m'emballer trop vite, je préférais laisser passer la nuit pour avoir les idées plus claires. La nuit porte conseil à ce qu'on raconte et la seule solution que j'avais retenu à mon réveil fut celle de prendre l'avion pour rejoindre mon amant sur sa tournée. C'était surement la dernière chose à faire pour beaucoup de raisons et j'aurai certainement dû attendre son retour, mais je ne pouvais pas garder cette information pour moi aussi longtemps.
J'avais pris l'avion tard et j'avais tout fait pour rester le plus discret possible, ne pas attirer l'attention sur ma présence au Pérou où Louis se produisait ce soir. C'est Tommy, le chanteur du groupe qui passait en première partie qui m'avait donné le nom de l'hôtel et le numéro de la chambre. Par chance, je pu en réserver une pour avoir accès à l'établissement plus facilement en donnant un faux nom afin de rester toujours le plus discret. Vu l'heure, il était certainement encore en train de quitter la salle ou de finir son concert, mais j'avais espoir de pouvoir rentrer dans sa chambre avant qu'il n'arrive. Je frappais bêtement à la porte, espérant qu'on m'ouvre mais je ne m'attendais pas que ce soit Eleanor qui le fasse. Nous restions un peu figés l'un en face de l'autre un instant avant que je finisse par rompre le silence. « J'ai besoin de parler à Louis. » Elle leva un regard suspicieux vers moi. « Je me doute bien que t'es pas là pour moi. Mais il est pas encore arrivé, repasse plus tard. » Alors qu'elle s'apprêtait à fermer la porte, je l'en empêchais. « Laisse moi attendre ici. S'il te plait. » Elle hésita un instant et fini par ouvrir la porte en grand pour me laisser entrer. Une fois dans la pièce, mon regard scruta l'ensemble de l'endroit. Je réalisais alors qu'il y avait deux valises dans cette pièce, certainement celle de Louis et celle de la brune. Je retroussait un peu le nez en imaginant qu'ils puissent partager la même chambre. Pourtant j'étais sûr qu'il ne se passait rien, c'était juste mon égo qui se vexait et qui, avec ce que j'avais à annoncer à Louis, n'avait certainement rien à dire. Il ne se passa pas longtemps avant que la porte ne s'ouvre de nouveau, pourtant le silence entre Eleanor et moi avait rendu l'attente interminable. Lorsque Louis entra dans la pièce, mon regard se posa sur lui et je fus partagé entre l'envie de lui sauter dans les bras et la culpabilité de ce que j'avais à lui dire. Je me contentais de rester là où j'étais avec un petit sourire à la fois ravi de le voir mais un peu crispé aussi. « Salut mon Lou. » J'étais retenu dans mon envie d'aller l'embrasser, autant parce que j'étais anxieux que par la présence de la jolie brune.

 

Ta tournée était toujours d'actualité et tu continuais de t'amuser follement au contact de tes fans bien que tu commençais également à être fatigué. Le Pérou était incroyable tout comme le concert. Une fois tout cela terminé, tu te rends dans ta loge où tu prends rapidement une douche. Tu bouges beaucoup, il y avait une chaleur folle alors tu transpirais tout autant. Une fois lavé et changé, tu prends une bière avec ton équipe avant de sortir à l'extérieur. Elles étaient encore là, elles t'attendaient. Il était important pour toi de prendre quelques minutes avec elles avant de monter dans le van qui devait t'emmener à l'hôtel. Tu avais des nouvelles d'Harry par message et depuis que vous vous êtes confiés sur vos sentiments respectifs, tu étais beaucoup plus serein vis à vis de ta relation avec ce dernier. Pour Eleanor, c'était autre chose. C'était toujours très tendu avec elle mais tu ne pouvais pas lui en vouloir, elle restait une femme trompée par son premier véritable amour. Pourtant si tu n'avais pas fait cela, tu ne t'aurais jamais rapproché de cette manière avec le beau bouclé. Un acte odieux qui avait pourtant tourné en ta faveur. Une fois arrivée, tu sors de la voiture et tu rejoins l'hôtel avant de monter dans l'ascenseur. Tu étais légèrement fatigué ce soir et tu ne t'attendais pas à retrouver les deux personnes dans ta chambre. Tu ouvres la porte et tu découvres avec étonnement que ton meilleur ami était là. Il voulait te faire une surprise ? Pourquoi était-il aussi crispé ? Sûrement parce qu'il y avait Eleanor. Tu restais sur place à ne pas réagir. Et s'il était venu pour te dire qu'en réalité, il n'était plus certain de ses sentiments envers toi ? Qu'il voulait tout arrêter de nouveau ? Tu inspires doucement avant de te décider à bouger au lieu de rester sur place. « Salut Haz. » Un sourire apparaît en le regardant. Il t'avait réellement manqué, tu n'avais qu'une envie c'était d'accourir aussitôt près de lui pour le sentir contre toi. Le sourire disparaît en voyant qu'Eleanor était là. Elle était censée seulement récupérer sa valise, pourquoi était-elle encore présente. « Je peux savoir ce que tu fais là ? » Dis-tu en fronçant des sourcils ne comprenant pas pourquoi, elle s'était éternisée là. « Rien du tout, je prends seulement ma valise. » Elle prend alors sa valise et passe à tes côtés sans même un regard pour toi mais tu t'en moquais éperdument. « Je suis désolé, je ne sais pas pourquoi elle est restée dans ma chambre. Je suis content que tu sois là. » Tu t'approches un peu de lui tout en posant ton regard dans le sien. Tu t'approches davantage de lui, un peu hésitant et tu viens déposer un tendre baiser contre ses lèvres avant de reculer ton visage du sien. « Est-ce que tout va bien ? » Dis-tu un peu soucieux.
 

Tomber nez-à-nez avec Eleanor était le dernier de mes soucis. Un risque bien plus élevé de perdre Louis se tramait dans ma vie, la grossesse inattendue de Vanessa pouvait littéralement tout briser entre nous. Le chanteur arriva enfin dans la chambre et fut tout d'abord étonné de voir la jeune femme ici. Le ton de leur conversation fut froid et distant, il y avait clairement de l'électricité dans l'air. Et puis la brune attrapa sa valise et s'en alla en nous laissant enfin l'opportunité d'êtres seuls tous les deux. La porte se ferma et Louis s'élança vers moi. Ses lèvres contre les miennes furent comme une piqûre d'endorphine qui ne dura que le temps de ce contact, puisque lorsqu'il prononça ses paroles une vague d'anxiété s'empara de nouveau de moi.
« Pas vraiment... » dis-je hésitant. « Il faut que je te parle et je sais d'avance que ça va être compliqué. »
Ma main glissa le long de son bras dans une douce caresse avant que je n'attrape sa main pour l'inciter à me suivre. Tendu comme jamais, je lui proposais de s'asseoir sur le fauteuil de la chambre dans un signe de la main. Prenant place devant lui, je cherchais désespérément la meilleure façon d'annoncer les choses. « Tu te rappelle mes mauvaises habitudes après que Maddie ai rompu ? » mon regard était fuyant mais, en même temps, il y avait de quoi. « Ça s'est reproduit en début d'année, quand tu es parti en cure... » Il était évident qu'il s'en souvenait, il avait même d'ailleurs surpris une des jeunes femmes dans mon appartement en rentrant. « Je n'ai eu que deux aventures en janvier et je te jure qu'on a été raisonnés, qu'on s'est protégés. » L'annonce était sur le point d'arriver mais plus ça approchait et plus j'avais du mal à faire sortir les mots de ma bouche, comme si ma gorge se serrait toujours plus à chaque paroles. Louis devait comprendre ce qui allait arriver, mais l'annonce devait être verbalisée. « J'ai reçue la visite de Vanessa l'autre jour, l'une des de ces deux aventures sans lendemain et... il se trouve que malgré tous nos efforts... elle ai gardé bien plus que le simple souvenir de cette soirée. » mon coeur se serra et manqua surement un battement alors que je m'apprêtais à lui avouer ce qu'il m'arrivais. « Elle est enceinte. » La bombe était lancée et je ne pouvais désormais qu'attendre sa réaction. J'avais tellement peur, peur qu'il le prenne mal, qu'il s'énerve ou pire, qu'il s'éloigne de nouveau. Et je restais planté là comme figé de terreur à sa réaction qui semblait mettre une éternité à arriver.

 

Les valises avaient été confiées à une personne de l'équipe. Cette dernière avait mis le tout dans ta chambre en priorité. Eleanor devait seulement récupérer sa valise pour la transmettre dans la sienne qui était juste à côté de la tienne d'ailleurs. Devoir jouer les faux couples avec elle n'était vraiment pas évident. En ce moment, elle était perpétuellement à tes côtés. Elle n'essayait même pas d'être une agréable compagnie mise à part lorsque l'attention était tournée sur vous deux. Ce n'était pas facile à gérer. Lorsque tu ouvres la porte, tu étais tout aussi surpris de voir ton meilleur ami. Tu ne savais pas pourquoi il était présent ici. Il ne t'avait pas prévenu. Ce n'est pas la première fois qu'il te faisait la surprise. Mais son air te met en doute tout de même. Tu essayais de te dire que c'était parce qu'Eleanor était présente également. D'ailleurs, tu t'adresses rapidement à elle en lui demandant ce qu'elle faisait dans cette pièce. Cette dernière prend rapidement sa valise pour sortir aussitôt te laissant seul avec ton meilleur ami. Elle était désormais absente mais il n'avait pas l'air de se détendre, tu avais l'impression qu'il était de plus en plus crispé. Tu le connaissais par cœur et de toute façon, il n'était pas doué pour cacher quoi que ce soit à tes yeux. Tu t'approches tout de même de lui pour déposer un baiser contre ses lèvres. Il ne te repousse pas, c'était déjà une bonne chose. Tu lui demandes rapidement si tout allait bien et apparemment, il avait quelque chose à t'annoncer. Tu étais tout autant stressé que lui étant donné que tu ne savais pas ce qu'il allait te dire. Il t'incite à t'asseoir sur le fauteuil alors tu le fais tout simplement. Il commence à te rappeler qu'il était retombé dans ses travers lorsque tu étais parti en cure en désintoxication. Sale période. Tu restes silencieux en continuant de l'écouter avant d'entendre la bombe qu'il venait de lancer. « Enceinte ? » Dis-tu sans même contrôler l'étonnement qu'il y avait dans ta voix en prononçant ce mot. Tu restes de nouveau silencieux pour être certain d'assimiler ce qu'il venait de dire. C'est une Vanessa apparemment, mais tu ne doutais pas que c'était la star d'High school musical, loin de là. « Vanessa, qui est cette Vanessa ? » Tu essaies de voir si vous aviez des amis en commun de ce prénom, mais rien ne te vient à l'esprit. Est-ce qu'il allait devenir père ? Toi qui avait enfin réussi à l'avoir pour toi, est-ce qu'il y allait avoir d'autres complications ? C'était égoïste de penser de la sorte. Il ferait sûrement un père formidable. Tu l'as déjà vu à la manière de se comporter avec Freddie. Tu ne devais pas penser au fait qu'il allait se détacher de toi, il n'était pas question de toi, mais de lui. « Est-ce.. Enfin, désolé de cette question. Ne le prends pas mal s'il te plaît. Mais est-ce que tu es certain qu'il est de toi cet enfant ? » Dis-tu en le regardant.
 

Dans d'autres circonstances j'aurai été ravi de me retrouver dans cette chambre d'hôtel afin de rendre visite à Louis. Ça faisait des semaines qu'il vivait littéralement à des milliers de kilomètres de moi, ma première réaction aurait du être celle de me jeter sur lui pour l'embrasser. Mais plusieurs raisons nous avaient retenus, d'abord le fait que son ex soit présente dans cette pièce et ensuite mon anxiété bien trop importante. Quelque chose s'était noué si fort dans mon estomac qu'il était presque impossible de me déplacer normalement, chaque partie de mon corps était crispé de malaise. Pourtant je ne pris aucuns détours pour parler à Louis et c'était peut-être mieux ainsi. Il fallait que mon esprit s'allège, que je me libère de cette information qui me rongeait de l'intérieur. La réaction de mon amant ne se fit pas attendre et il s'étonna immédiatement des mots que j'avais utilisés. Ils n'avaient pourtant pas été sélectionnés au hasard, c'était simplement une annonce bien trop forte pour être assimilé en un seul coup. Moi-même il m'avait fallu un certain temps avant de bien comprendre la situation et de réaliser ce qui était en train de m'arriver.
« Tu ne la connais surement que de nom Lou... Je n'avais fait que la croiser à des cérémonies ou des soirées officielles avant cette nuit là. » Ce qui était d'autant plus terrible pour l'enfant à naître puisque ses parents ne se connaissaient pas beaucoup. A chaque fois que nous nous étions vus, nous avions sympathisés et pourtant, nous n'avions jamais pris le temps d'en apprendre davantage l'un sur l'autre. Cette occasion était désormais un peu sollicité par l'arrivée de ce bébé surprise.
« Ta question est légitime et c'est surement la première que je me suis posée aussi. » je m'éloignais un peu pour commencer à faire les cent pas, toujours aussi nerveux. « Je ne pense pas qu'elle aurai fait la démarche de venir m'en parler si c'était pour mentir, ni même si elle se serai installée en ville. Et surtout, sur l'échographie son nombre de semaine de grossesse correspondrait bien à quand on s'est vu. » Je secouais la tête, un peu confus. Louis savait très bien ce que c'était, mais il avait aussi une mauvaise idée de cette situation. Parce qu'il avait été piégé par la mère de son fils qui l'escroquait littéralement dans la somme démesurée qu'elle demandait en pension.
« J'ai confiance en elle, je pense qu'elle me dit la vérité. » mon regard se leva vers celui du brun. « Jamais rien ne peux être normal hein ? On ne peux pas juste être tous les deux et profiter paisiblement. Il faut toujours une nouvelle épreuve à surmonter. »

 

Il est vrai que ces derniers temps, tu vivais éloigné du beau bouclé. Il te manquait énormément, à chaque seconde surtout depuis que vous vous êtes avoués vos sentiments l'un envers l'autre. Il était désormais là et malheureusement, ce n'était pas uniquement dans le but de pouvoir te voir. Mais tu ne lui en voulais pas, absolument pas. Il était mieux qu'il vienne te l'apprendre de vive voix plutôt que de l'apprendre par SMS ou pire, par le bouche à oreille, les journalistes. Tu étais tout de même scotché, tu ne t'y attendais pas, vraiment pas. Il te parle d'une certaine Vanessa et tu apprends très rapidement que c'était une personne célèbre également. Tu lui demandes s'il était vraiment certain que cet enfant était bien de lui. Il fallait se méfier. Combien de femmes essayaient de vous avoir en prétendant que vous étiez le père de leur enfant ? Surtout que ton meilleur ami avait couché avec bon nombre de femmes. Il était beau, riche et célèbre, cela pouvait attirer le vice. Tu étais assis et tu avais du mal encore à assimiler l'annonce. Tu le vois faire les cent pas. Il avait confiance en la jeune femme. Ton regard ne faisait que de le suivre encore et encore. Il se tourne et tu te lèves pour le stopper dans son élan. Une main se retrouve contre sa taille tandis que tu l'attires un peu plus contre toi. « Calme-toi mon ange. » L'autre main vient glisser contre sa mâchoire, ton regard s'ancrant dans le sien. « Tout va bien passer. » Ta voix était calme essayant d'être rassurante. Tu te souviens lorsque tu avais appris que tu allais être papa. Tu avais complètement paniqué, tu t'étais posé énormément de questions également. Ce n'était pas si simple que cela. Pourtant, tu comptais être un soutien infaillible comme il a été avec toi à l'annonce de l'arrivée de Freddie. « J'ai confiance en toi. » Un petit sourire se pose alors sur tes lèvres. « Ne t'en fais pas pour toi et moi.. Oublie pas que nous sommes deux aimants. Personne n'arrivera à nous décoller surtout pas maintenant, surtout pas après tout ce qui s'est passé. » Dis-tu en t'approchant alors de lui. « Je serais là, dans n'importe quelles circonstances, promis. » Tu viens déposer un léger baiser contre ses lèvres avant de reculer doucement ton visage.
 

C'était rare que j'angoisse à ce point, mais la situation était ingérable. Attendre un enfant avec quelqu'un qui m'étais quasiment inconnu et l'annoncer à mon amant, ce n'était pas un moment à envier. Mes jambes tremblaient à tel point qu'il était devenu indispensable que je me mette à marcher pour éviter de m'écrouler sous mon propre poids. Les mots ne cessaient d'affluer dans ma bouche, expliquant comme je pouvais la situation à Louis afin qu'il ne m'en veuille pas trop. Nous n'étions pas ensemble à l'époque du rapprochement avec Vanessa, mais nous l'étions plus ou moins aujourd'hui et je me sentais obligé de me justifier.
Sa main attrapa subitement ma taille, ce qui m'arrêta dans mon élan et me surpris légèrement. Il m'attira contre lui et je senti ses doigts parcourir ma mâchoire. Ces simples gestes eurent un effet rassurant sur moi, quant au surnom qu'il venait d'employer pour m'interpeler, il laissa une ombre de sourire se dessiner au coin de mes lèvres. Je ne savais pas comment prendre son calme, mais ce n'était pas négatif pour autant et c'était surement la meilleure réaction qu'il pouvait avoir.
« Je ne sais pas... » Pour moi, tout n'était pas joué d'avance, j'ignorais si tout allait bien se passer. Après ce que j'avais vécu avec Margot, je savais que Mère Nature était impitoyable et qu'elle pouvait reprendre ce qu'elle avait offert en un rien de temps. N'ayant jamais eu l'occasion de me confier sur le sujet, tout le monde ignorait ce traumatisme et, de toute manière, je me rendais compte seulement aujourd'hui de l'impact que cette histoire avait eu sur moi.
J'entendais ses paroles rassurantes et je senti ses lèvres contre les miennes. Il avait su comment m'apaiser comme si c'était devenu une seconde nature pour lui, c'est ce que j'aimais chez lui. Mes paupières s'étaient fermées sous le contact de son baiser et s'étaient rouvertes plus détendues par la suite.
« Oh Lou... merci. » mes mains glissèrent dans son dos pour le prendre dans mes bras et me laisser aller à cette étreinte. « C'était ce dont j'avais besoin. T'entendre dire tout ça. Si tu savais comme ça m'enlève un poids... » mon visage s'éloigna juste assez pour qu'il se retrouve en face de celui de Louis. « Merci d'être aussi compréhensif. » un petit sourire se dessina sur mes lèvres avant que celles-ci ne viennent trouver celles de mon amant. Désormais rassuré, j'avais besoin de retrouver un contact avec Louis, le toucher et l'embrasser était nécessaire. J'avais conscience que la situation n'était pas facile mais aussi qu'il était déjà passé par ce genre là et qu'il avait un certain avantage en comprenant dans quel tourment je pouvais me trouver actuellement. Le baiser se rompu doucement et mon regard se leva vers le sien. Maintenant que j'étais rassuré, d'autres questions me vinrent en tête.
« Oh, j'espère ne pas avoir interrompu quelque chose en venant ? » Sans parler qu'Eleanor était dans la chambre quand je suis arrivé, il avait peut-être une soirée de prévue comme il aimait bien faire après un show. « Et même si c'était le cas, je vais montrer égoïste mais... est-ce que tu pourrais libérer ta soirée pour rester avec moi ? » je ne lui en voudrait pas s'il ne pouvait pas, même avoir fait tout ce trajet n'était pas un problème pour moi et s'il m'accordait de rester dans sa chambre le temps qu'il aille s'amuser avec ses amis c'était le principal. Je l'attendrai volontiers sans broncher. Mes épaules étaient libérées d'un poids après cette annonce et avec cette impression de légèreté, rien ne pourrai vraiment me déranger dans l'immédiat.

 

Le risque des relations d'un soir, c'était que la demoiselle tombe enceinte. Tu en avais fait l'expérience étant donné que tu ne t'es jamais considéré en couple avec la mère de ton enfant. Mais tu ne regrettais pas Freddie et malgré la femme avide d'argent qu'elle était, elle s'occupait bien de ton fils et c'était le principal à tes yeux. Désormais, c'était ton meilleur ami et amant qui en faisait les frais. Tu as toujours été d'une très grande possessivité envers lui. L'enfant ne posait pas un problème, mais quand tu apprends que tu vas être père pour la première fois, tu commences à te poser des questions vis à vis de la relation avec la mère. La société pousse les gens à être une gentille petite famille idéalisée dans les feuilletons télévisés. Tu étais assis et tu le vois faire les cent pas. Tu connaissais cette sensation et entré en conflit avec lui était vraiment la dernière des choses à faire. Tu te contentes tout simplement de te lever pour qu'il arrête de marcher de manière névrotique et tes mains viennent toucher sa peau d'une manière très tendre. Tu étais nerveux également, mais le principal n'était pas toi. C'était lui et tu devais lui montrer qu'à tes yeux, cela ne changeait rien. Tu étais toujours aussi fou de lui et malgré l'évolution de votre lien, tu es et tu resteras pour toujours son meilleur ami. « Moi, je sais. » Un petit sourire apparaît sur tes lèvres. « J'ai toujours su que tu ferais un excellent père même si tu n'es pas avec la maman.. J'ai vécu ça et je le vis encore actuellement. » Tu sens les mains du beau bouclé te resserrer contre lui, un petit soupire d'aise sort d'entre tes lèvres et tes yeux se ferment automatiquement en le sentant venir t'embrasser. Il t'avait énormément manqué. « Je ne suis pas compréhensif, je sais qui j'ai en face de moi, c'est tout. » Ton regard bleu dans le sien, tu fais une petite grimace lorsqu'il te demande s'il avait interrompu quelque chose. « Non, non et non. » Tu finis par lâcher un petit rire. « Je ne sais même pas pourquoi elle est restée ici, c'est ridicule. » Tu secoues doucement la tête en pensant à la présence de la brune dans la chambre. Elle devait seulement récupérer sa valise. En entendant les propos du brun, un autre sourire apparaît sur ton visage. « Tu sais que j'annulerais tous mes plans rien que pour toi. » Tu hausses les sourcils en le regardant. « Je reste avec toi. » Comment refuser une telle proposition ? Impossible à tes yeux.
 

Je secouais la tête aux paroles de Louis. Il essayait de me rassurer et c'était agréable de savoir qu'il avait autant confiance en moi, mais j'avais tout de même beaucoup d'appréhension et de peur face à l'arrivée de ce bébé. Ce n'était pas prévu et tout un tas de choses allaient être bouleversées avec cette naissance, alors énormément de questions se bousculaient dans ma tête. Rien que le fait de l'annoncer était source d'angoisse, ça allait être très compliqué de le cacher aux médias et pire, comment allait réagir ma mère à cette histoire ? Je n'étais clairement pas prêt.
« Quant il s'agit du sien c'est complètement différent Lou, j'adore Freddie et j'aime m'en occuper mais je ne vis pas avec lui, c'est pas le même lien que j'aurai avec mon propre enfant. » Et j'avais d'ailleurs peur de ne pas trouver cette fibre paternelle. Etre le tonton cool était une chose, mais un père, c'était complètement différent. « Et même si ta soeur m'a redonné envie de savoir ce que ça fait d'être père, je ne pensais pas que ça allait m'arriver dans ces circonstances. »
Il était aussi vrai qu'avoir vu Lottie avec son joli ventre tout rond en début d'année m'avais refait penser à l'éventualité d'être père, mais ce n'était que des pensées et le vivre avait même réveillé un douloureux souvenir à propos d'une amie proche.
« Tu sais... j'ai vécu un événement traumatisant l'année dernière et ça m'a un peu vacciné contre les grossesses. » Mon regard se baissa, mon coeur se serra et un noeud se créa dans ma gorge. « Pour te résumer en bref l'histoire... » le dire restait difficile, même sans entrer dans les détails « ...j'ai assisté à l'accouchement d'une amie et de son enfant mort-né. Ça l'a tellement brisé et je m'en veux encore de ne pas être resté près d'elle pendant toute la journée comme je lui avais promis. De ne pas avoir pu l'aider ou de ne pas avoir pu empêcher que ça n'arrive. » la culpabilité était d'autant plus forte aujourd'hui que Vanessa attendait mon enfant, j'avais tellement peur qu'elle vive la même chose. « J'ai senti les coups que donnait ce bébé dans son ventre quelques heures plus tôt, rien ne pouvait présager une telle chose. »
C'était terrible, la nature n'avait eu aucune pitié et Margot avait souffert au point d'en être interné de force. Elle semblait aller un peu mieux aujourd'hui, mais ce genre d'événement nous marque à vie et elle souffrira toujours de cette perte. Je me confiais à Louis parce qu'il était la meilleure personne pour ça, parce qu'il était celui avec qui je partageais ma vie et qu'il devait connaître ce genre de choses. C'était important. Mais je me rendais compte que ma présence avait peut-être détourner quelque chose, peut-être qu'Eleanor voulait discuter avec Louis ou qu'il avait envie de sortir. Et à la place de le laisser vivre ses projets pour la soirée, j'étais là à lui avouer que j'allais être papa et que j'avais assisté à un terrible événement l'année passé. Ce n'était pas le meilleur moyen de se retrouver après des semaines d'éloignement. Mais Lou m'assura qu'il n'avait rien de prévu et qu'il ne savait pas ce que son ex faisait là à mon arrivée.
« Comment est ta relation avec elle ? Ce n'est pas trop compliqué ? Jouer les faux couples avec son ex, c'est un sacré défi. » je grimaçais légèrement. « Elle avait peut-être envie de te parler. »
Et égoïstement, je lui demandais s'il pouvait annuler ses projets pour rester avec moi. Demande qu'il accepta sans que je n'ai besoin d'insister. « Merci. » un petit sourire rassuré se dessina sur mes lèvres et je décidais de le serrer contre moi pour profiter de cette douce sensation de confort et de bien-être. « J'ai l'impression que ça fait des mois qu'on ne s'est pas vu, tu me manques tellement. » je m'écartais doucement en remarquant un trou dans son sweat « Tu as fait ton bain de foule ce soir aussi ? » ça faisait quelques concerts qu'il s'amusait à ça et je dois avouer avoir eu un peu peur que ça tourne mal, que les fans le blesse même si ce n'était pas volontaire.

 

Tu comprenais la nervosité du beau bouclé, tu étais passé par là toi aussi. Le fait d'apprendre que tu vas devenir papa est quelque chose de très angoissant surtout lorsque tu n'es pas avec la mère de ce futur être vivant. On voudrait tous offrir une vie de rêve à nos enfants avec les parents ensemble. Combien de personne se sont mariés sans amour mais pour avoir le portrait de la famille parfaite ? Tu aimes ton fils plus que tout, mais tu ne pourrais pas faire ce genre de choses. Ce n'est pas ce qui apporte du bonheur à l'enfant. Si les parents sont présents pour cet être alors tout pouvait très bien se passer. Tu le regardes avant de l'entendre dire que ce n'était pas pareil lorsque c'était son enfant. Il avait raison, jouer le tonton cool et être le papa, c'était complètement différent. Tu allais répondre avant de l'entendre te raconter cette histoire. Tu n'en avais aucune idée. Un enfant mort-né est sûrement une des pires choses au monde. Cela te met quelques frissons, ton regard remontant sur ton meilleur ami tout en restant silencieux. Tu le voyais bien que ce qui s'était passé l'avait beaucoup marqué. En même temps, normal. Surtout s'il avait vécu avec une de ses amies. « Tu ne me l'avais jamais dit. » Dis-tu tout en restant près de lui. « Tu sais ce genre de choses, personne ne peut le prévoir. Que ce soit toi ou elle, c'est compliquer, mais ce n'est ni de ta faute ni de la faute de la maman. C'est affreux, douloureux, mais ce sont des choses qui arrivent malheureusement. » Tu grimaces légèrement. Personne ne pouvait empêcher ce genre d'événement tragique. Même ceux qui sont dans la médecine. Personne n'avait le contrôle là-dessus. Lorsque tu assistais à ce genre de choses, c'était traumatisant. Tu comprenais le comportement du bouclé. En plus d'apprendre qu'il allait être papa, il devait avoir les images qui lui tournent en boucle dans la tête. Lors de l'annonce d'une grossesse, on commence à s'attacher au bébé inconsciemment, même s'il n'est pas encore là. On a peur qu'il lui arrive quelque chose, dans le ventre de sa maman. C'était totalement naturel. Les craintes pouvaient d'autant plus s'amplifier lorsque tu vis ce genre d'expérience. La conversation dérive sur Eleanor. Tu roules légèrement des yeux, qu'est-ce qu'elle pouvait t'agacer. « Je préférais vivre tout cela avec toi. J'en peux plus, je ne la supporte plus. Je ne supporte plus de devoir mentir également. J'aimerais que tout soit plus simple pour nous, toi et moi. » Tu sens les bras du jeune bouclé se resserrer contre toi, un petit sourire se forme sur tes lèvres. « J'espère qu'un jour, on pourra se promener main dans la main, afficher notre amour au grand jour. » Un petit sourire se forme sur tes lèvres. « Tu m'as énormément manqué. » Tu le regardes avant de descendre ton regard sur le trou de ton tee-shirt. « Oui, c'est l'adrénaline. J'adore ça. Cette sensation est complètement folle. » Tu viens le prendre par la main et tu le tires en direction du lit. « Tu as faim ? On commande des sushis ? Ou tu préfères qu'on sorte manger quelque part ? »
 

Cet aveu s'était bien mieux passé que je ne l'aurai imaginé, Louis avait été compréhensif et me soutenais dans cette histoire. Je ne pouvais pas demander davantage, il était déjà plus ou moins passé par ce genre de situation et pouvait donc parfaitement comprendre ce qu'il se passait dans ma tête. Toute cette confusion était en train de me rendre dingue. Mais en même temps, ce mot semblait me coller à la peau depuis des mois maintenant -si ce n'est une bonne année et demi- rien n'avait été très cohérent et logique dans ma vie depuis mon arrivée à Astoria. Les choses avaient peut-être besoin d'être remises comme il faut.
« J'en ai jamais parlé à personne. La taire était peut-être un moyen de me protéger de la douleur de cette tragédie. »
Sentir les bras de Louis m'entourer était un véritable soulagement, en plus de m'apaiser ça me rassurait et me rendait le sourire. Son toucher et sa présence m'avaient terriblement manqués et je me rendais compte que l'éloignement me rendait triste. J'aimerai passer davantage de temps avec lui comme avant, mais nous avions chacun des emplois du temps très chargés et il était préférable qu'on se retrouve à l'abri des regards. C'était donc plus compliqué de remplir toutes les conditions pour pouvoir se voir sans problèmes et je commençais sérieusement à repenser à l'idée de reformer le groupe comme la plupart des fans le suggèrent en permanence. Peut-être que, comme ça, je pourrai lier l'utile à l'agréable. Mais en attendant, je me contentais des quelques déclarations que me faisais Louis et qui me touchais surement autant si ce n'est plus que ça ne devrait.
« Ce jour est encore loin d'arriver, mais il est très attendu et plus que jamais. » J'affichais un petit sourire avant qu'il ne disparaisse au sérieux de ce que je m'apprétais à rajouter. « C'est dur de te voir te pavaner avec elle tu sais. Même si c'est qu'une image, ça a quand même un coté blessant. »
Pourtant, je ne comptais pas plomber l'ambiance avec ça, j'avais juste besoin de l'exprimer même s'il s'en doutait surement. Le changement de sujet fut alors plus que le bienvenu et j'enchaînais immédiatement avec cette histoire de bain de foule dont Louis avait décidé d'en faire l'expérience à chaque fin de concert.
« Fait quand même attention. Ça peu être aussi enivrant qu'exaltant, mais ça peu aussi être dangereux. Une blessure est vite arrivée. » Mon regard glissa vers son coude qu'il avait fracturé il y a quelques semaines après un défi idiot avec ses musiciens. Il avait tendance à toujours vivre les choses à fond, peut-être trop, il ne prenait pas le temps de réfléchir avant d'agir. Mais c'était aussi un trait de son caractère qui me plaisais puisque, sans ça, nous n'en serions certainement pas là où nous en sommes aujourd'hui tous les deux. Je le suis jusqu'au lit et m'assois assez machinalement contre le rebord du matelas en l'écoutant me proposer deux idées pour caler nos estomacs. « Franchement, ça aurai été un vrai plaisir de sortir manger avec toi au restaurant, mais ce n'est pas bon pour ton image. Autant ne pas continuer à alimenter les rumeurs à notre sujet, au moins le temps que tu mette un terme à cette histoire avec El. Donc la livraison de sushi me paraît être une très bonne idée. » Sans vraiment savoir si l'hôtel avait cette option à leur carte, ni même si un flyer pouvait être disponible pour ce type de repas, je pris mon téléphone pour commencer à rechercher quel restaurant ou boutique de sushi pouvait bien livrer jusqu'ici. Cette idée m'avais clairement ouvert l'appétit.